L'individu n'est pas un objet traditionnel de la sociologie. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne la sociologie française qui a longtemps préféré analyser le réel au travers des grandes catégories sociales. L'entrée d'une sociologie de l'individu y est récente et témoigne d'une résistance et d'une méfiance envers ce positionnement. Dans ce chapitre, les auteurs relatent le cheminement de la sociologie classique vers la sociologie de l'individu.
[...] Pour Simmel et pour Durkheim, le développement de l'individualisme comme trait caractéristique de la modernité, n'a pu être possible que parce que les conditions sociétales l'ont permis. Ainsi, pour Durkheim, l'accroissement de la division du travail, si elle rend les individus de plus en plus dépendants des autres, a également permis le fait qu'ils puissent se différencier d'une manière plus forte. C'est par le biais de la spécialisation que cette différenciation est rendue possible. Cela génère une forme de solidarité qualifiée d'organique et qui se différencie de la solidarité mécanique produite par la communauté. [...]
[...] Sur ce point, la pensée de Durkheim est très représentative, il explique par exemple que l'institution du mariage est ce qui permet aux hommes et aux femmes de ne pas se suicider. Pour Durkheim, la ‘société idéale est une organisation proche de la communauté car plus un individu a d'appartenances stables, plus il est en mesure de contenir et d'être heureux. Mais comme le précise notre auteur : Pour que l'individu soit suffisamment tenu, ou consistant, dans la société moderne, il faut aussi qu'il soit socialisé d'une certaine façon . Pour décrite cette socialisation, François Dubet utilise le terme de ‘programme institutionnel'[5]. [...]
[...] Danilo Martucceli et François de Singly, "Vers une sociologie de l'individu", in "Les sociologies de l'individu" L'individu n'est pas un objet traditionnel de la sociologie. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne la sociologie française. Cette dernière en effet, a longtemps préféré analyser le réel au travers des grandes catégories sociales. L'entrée d'une sociologie de l'individu y est récente et témoigne d'une résistance et d'une méfiance envers ce positionnement. Dans ce chapitre, les auteurs relatent le cheminement de la sociologie classique vers la sociologie de l'individu. [...]
[...] En ce qui concerne la société, le lien est plus lointain, il est à construire par chacun et comme nous l'explique Ferdinand Tönnies[2] : Chacun est pour soi et dans un état de tension vis-à-vis des autres Dans la communauté, l'individu est d'abord défini par ses appartenances, dans la société ce n'est pas tout à fait le cas. Comme Durkheim, Simmel distingue plusieurs individualismes, mais, contrairement à ce dernier, il n'en condamne aucun. Pour lui, il faut distinguer ‘indépendance individuelle' et ‘élaboration de la différence personnelle'. [...]
[...] Sa mission est de faire intégrer aux enfants les valeurs de la société mais, dans le contexte de la première modernité, l'individu n'est pas non plus totalement évacué. L'école de la République, en mettant en avant la valeur du ‘mérite' met également en avant une forme de reconnaissance de la valeur de l'individu. Un faux départ Progressivement, les sociologues ont pris conscience du fait que les grandes catégories traditionnelles d'analyse de la sociologie ne permettaient pas de rendre compte totalement du réel. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture