La culture des apparences. Une histoire du vêtement XVII-XVIIIe siècles, Daniel Roche, costumes, hiérarchie sociale, civilité vestimentaire, relations sociales, fiche de lecture
Les vêtements, essentiels dans l'histoire des apparences humaines ont laissé des traces de leur existence dans différents domaines artistiques ou littéraires ce qui permet à l'historien d'avoir de nombreuses sources pour mener à bien son étude. Bien que les inventaires après décès des garde-robes soient les plus utilisés, car très détaillés, l'historien peut aussi se pencher sur les vêtements conservés (même si la plupart ont été reconstitués à cause de la fragilité des tissus), sur les peintures et les gravures de l'époque (la plupart représentent les nobles dans les vêtements qu'ils aimeraient avoir ce qui permet de voir quels sont leurs désirs), dans les recueils de costumes (plus de 200 ouvrages ont été diffusés en Europe entre 1520 et 1610 sur les modes de différents pays), mais aussi dans les livres de raison, dans les factures, dans les romans…
L'histoire des sociétés anciennes ne se lit pas seulement par les événements politiques ou religieux. L'histoire des vêtements témoigne aussi en profondeur des différents aspects des civilisations. L'économie du paraître, témoigne de la nécessité du luxe, les rivalités nobiliaires s'exprimant par les conduites vestimentaires. D'un point de vue psychanalytique ou anthropologique, les vêtements jouent un grand rôle dans la constitution d'une identité. Daniel Roche précise même que "les vêtements sont le langage du corps et de ses désirs" (Page 39). Le rôle du vêtement intervient aussi dans le jeu du désir et de la reproduction puisqu'il permet une certaine reconnaissance, une certaine fierté.
[...] La culture des apparences rurales se compose dans la rencontre de tous les âges et des sexes. Outils : Du XVIIe siècle jusqu'au début du XVIIIe siècle, c'est surtout avec le fuseau et le rouet que les femmes filent la laine, le chanvre et le lin. Cela va être peu à peu abandonné au profit de la couture ; marque d'un monde qui s'industrialise. Points communs entre le monde rural et le monde urbain : (L'éducation du textile : Mouvement vertical : Cela se fait principalement dans le cadre familial, entre la mère et la fille autour d'événement comme la confection du trousseau et des habits de fêtes aux habits du quotidien. [...]
[...] Les modes s'infiltrent progressivement dans le plat pays et la montagne, les commerçants font venir la nouveauté. Hommes et femmes, paysans, paysanes sont donc touchés par la révolution des apparences. (p255) (Le vêtement signe de la hiérarchie sociale : L'ornementation comme la qualité des étoffes sert à distinguer les états et les conditions des gens. Mais le vêtement reste un support de toutes les possibilités : par le jeu de broderie, de couleur le vêtement peut transformer un homme. Il est alors un langage qui s'avère très complexe. [...]
[...] La noblesse habille ses femmes de soie, de tissus composés, de damas, de brocarts, de taffetas de satins, autant de matières qui font travailler les manufactures de Lyon, de Tours et d'Italie. Ailleurs, les tissus solides et résistants sont majoritaires. Les femmes de toutes les catégories sociales utilisent des teintes plutôt sombres en général (seulement 15% de couleurs vives chez les nobles ailleurs). Le système vestimentaire masculin en 1700 est à peu près semblable à celui des femmes. Trois pièces composent leur costume : le justaucorps, la veste et la culotte. [...]
[...] À partir de 1700, la plupart des Parisiens achètent de plus en plus de linge et accordent aussi de l'importance aux accessoires. Le linge n'est donc jamais complètement invisible chez les hommes comme chez les femmes et il marque d'abord la hiérarchie des apparences selon que l'on est plus ou moins éloigné du respect de la propreté que prouve le beau et blanc linge. Les provinciaux retardent un peu au niveau des sous-vêtements : la qualité de leur linge est plus rustique et ils possèdent moins de vêtements. [...]
[...] : Parisiennes, ce sont des femmes négociantes. Spécialité : - Leurs activités se situent entre la fabrication et la vente de toutes sortent de toiles - Les tailleurs et les couturières sont les principaux clients les tissus. Rôle moral important : beaucoup de Parisiens aisés placent leurs filles chez elles afin d'apprendre les tâches ménagères et travaux d'aiguille. La corporation des lingères comme des couturières façonne l'identité féminine Portrait des marchandes de mode : Qui ? : Femmes du peuple Quoi ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture