La crise des banlieues : question urbaine ou question sociale?
La question actuelle de la crise des banlieues est aujourd'hui perçue comme ce qu'au XIX° siècle on nommait la question sociale. A vrai dire, aujourd'hui les banlieues sont tout autant une question urbaine concrète qu'une construction mentale, abstraite. Les banlieues sont des zones très hétérogènes; cependant pour l'INSEE, elle représente la partie de zone de peuplement industriel et urbain comprise entre le centre ville et le rural peri-urbain. Son évolution en nombre d'habitants est signifiante : on en compte 12 millions en 1962, 16 en 1975 et 18 en 1990. Mais son décompte diffère, certains auteurs recensent 20,6 millions d'habitants soit 36% de la population française.
[...] Le hip-hop français est bien selon H. Bazin un “mouvement culturel” car il est un ensemble dynamique de pratiques artistiques inséparables d'une même vision du monde et de la vie Les modes d'expression artistiques du hip-hop Les graffitis sont parties intégrantes de la culture des banlieues. On distingue trois formes de graffiti: de contenu, de détournement et les tags. Les tags apparaissent en France vers 1986-1987 et sont stigmatisés par la presse comme une forme de pollution et d'agression visuelle. [...]
[...] Il s'agit des banlieues industrielles. A la fin du XIX° siècle on peut distinguer trois styles de banlieues: les zones à dominante rurale et agricole (dans le Sud surtout, en mosaïque autour de Paris), les communes ouvrières (arc nord-ouest nord-est) et les banlieues résidentielles et de villégiature (ouest parisien surtout) De la ceinture noire à la banlieue rouge Jusqu'aux années 1930, un mythe de la banlieue dangereuse, ceinture noire de la misère autour de Paris se forge. Ce n'est que dans les années trente que la zone sera aménagée et que seront construits logements de types HBM (habitation bon marché), formant ainsi la ceinture rose. [...]
[...] Cette galère est productrice de conduites imprévisibles et incohérentes et c'est en cela quelle ne peut s'assimiler à une “sous-culture juvénile d'un monde populaire”. Selon O. Galland, au contraire, les explications de cette déviance juvénile peuvent être trouvées dans les frustrations sociales dont les jeunes des banlieues sont victimes. On associe souvent banlieue et immigration. La crise des banlieues serait en partie due à une mauvaise intégration. La délinquance surtout celle des mineurs a augmenté, majoritairement dans les affaires de violence. La justice se montre en retour plus sévère sauf envers les mineurs, d'où l'idée que ceux-ci bénéficient d'une certaine impunité. [...]
[...] Il n'est pas aussi évident de parler de culture des banlieues au même titre que de culture ouvrière des banlieues rouges. Pour C. Bachmannde, il s'agit de “stylisation des modes de vie”. Les jeunes des banlieues ne se reconnaissent pas dans la culture de leurs parents et tentent de se constituer formation culturelle de compromis qui leur permet(tent) à la fois d'interpréter le monde social et de le maîtriser dans l'imaginaire” (p.122). D'ailleurs l'agressivité qui marque l'attitude des jeunes des banlieues se retrouverait aussi dans l'ensemble des jeunes de la société. [...]
[...] II Le malaise des banlieues Aujourd'hui, on parle plus d'un malaise des banlieues. Si les banlieues restent encore une zone hétérogène, il est indéniable que le cadre de vie s'est largement détérioré d'une part, et d'autre part marginalisé Les sources du malaise Les banlieues sont très surpeuplées. Le rapport entre le nombre d'habitants et l'espace est très élevé. Toutefois dans les années 1950 habiter un HLM est une promotion. Les habitats sont modernes mais l'on va vite déchanter quant à cette modernité. [...]
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