La contre-culture aux Etats-Unis pendant les années 60 : La naissance de nouvelles utopies, par Christiane Saint-Jean Paulin

Résumé du document

Les années 60 sont des années de crise. Les Pays occidentaux sont secoués par une remise en cause de
leur fondement. Une contre-culture apparaît, qui se constitue d'idées politiques, d'un style de vie et de
conception philosophiques, et se pose en opposition avec la culture de la société industrialisée. Cette
contestation est émise par un groupe relativement restreint de personnes, surtout des jeunes, étudiants et intellectuels. Et dans celui-ci, deux groupes se distinguent. La première est politique, tournée vers les pauvres, prône un renouveau de la gauche, appelée la New Left. La deuxième, celle des hippies, est
plus tardive et orientée plutôt vers l'expression personnelle de l'individu. Comme le premier groupe, ils se révoltent contre la société américaine mais leurs critiques portent essentiellement sur le mode de vie
des classes moyennes. En fait, qu'il s'agisse de la révolte contre le capitalisme ou de celle de l'individu
prisonnier des contraintes que lui impose la société, l'idée fondamentale est celle de libération.
Quelles conditions ont favorisé la naissance de ce mouvement qui proclame son opposition jusque dans
son nom ?

Extraits

[...] La contre-culture aux Etats-Unis pendant les années 60 : La naissance de nouvelles utopies, par Christiane Saint-Jean Paulin La contre-culture Etats-Unis, années 60 : La naissance de nouvelles utopies Par Christiane Saint-Jean Paulin Editions Autrement collection Mémoires n°47 Addenda : Sommaire pages 4 à 7 Entretien avec Patrick Rambaud, intitulé Nous avions raison ! sur la France et son rapport avec la contre-culture, des pages 184 à 202. Glossaire, pages 203 à 208. Chronologie, pages 209 à 217, allant de 1952 à 1972. [...]

[...] Le conflit vietnamien était une cause commune pour tous les partisans de la contre-culture, avec sa fin, ce sont des conflits internes qui apparaissent La révolution culturelle au quotidien La vie des hippies : sans toit ni loi ? Le mode de vie des hippies s'est rapidement répandu dans la jeunesse étudiante, et une forte majorité de political activists se disent hippies. Dans un sondage mené auprès de plusieurs personnes âgées d'une vingtaine d'années à l'époque de la contestation montre que plus de 60% des personnes interrogées des militants et 90% des utilisateurs intensifs de drogues déclarent qu'ils se considéraient comme hippies dans les années 60. [...]

[...] L'extension de la drogue, la libération sexuelle, le renouveau du féminisme, l'essor du mouvement gay, la naissance d'une conscience écologique font notamment partie de son héritage, au même titre que le rock. Par-delà l'expression de la sensibilité d'une génération qui se révolte et se cherche, la contreculture marque une hésitation, une peur de l'avenir tel que le définit la société moderne occidentale. Séduite par une pensée dans laquelle se mêlent freudisme et théories néo-marxistes, elle est prête à rompre avec une civilisation qui lui semble condamnée et dans laquelle, pourtant elle a vu le jour. [...]

[...] A la suite des émeutes raciales de 1966, ils se mettent à servir de la nourriture gratuitement et tiennent aussi des magasins où tout est gratuit. En juin 1967 est fondée la Free Clinic de Clayton Street ; elle représente le pendant médical de cette vague sociale, et permet aux hippies d'avoir accès gratuitement aux soins, mais elle sera bientôt fermée pour causes de problèmes financiers. Coffee-houses concerts et acid tests : dès le milieu des années plusieurs coffee shops, boutiques et night-clubs apparaissent à Haight, constituant des lieux de rencontre sans lesquels la contre-culture n'aurait pas suivi le même cours. [...]

[...] Il ajoute que cette communication ne passe pas par les ondes sonores : les arbres sont conscients de la présence des humains car elle transmet des vibrations qui permettent la constitution des liens entre l'homme et la nature. Une telle approche sensorielle laisse le champ libre à l'irrationnel, et le LSD devient un moyen d'explorer l'univers et de remonter le temps. Le LSD, moyen de communication avec autrui : l'être humain est naturellement bon, ou du moins il par nature, des tendances altruistes. Par contre, séparé de ses semblables, il devient aliéné. Aussi le développement des drogues psychédéliques va-t-il de pair avec une approche politique de la communauté et une tentative pour fonder une nouvelle religion. [...]