Le conflit entre les jeunes et les moins jeunes a depuis toujours été sujet à réflexion. Les différences intergénérationnelles et le conflit entre tradition et évolution ont fait couler beaucoup d'encre. Les jeunes qui refusent le monde de leurs parents, qui veulent être libres de pouvoir façonner le monde à leur manière s'opposent aux ‘vieux', figés dans un monde de traditions et pour qui le futur consiste simplement en un maintien des bases fournies par leur passé.
Pierre-Henri Simon dans son essai ‘Pour un garçon de 20 ans' traite de l'héritage qui pourrait justement se révéler être le chaînon manquant entre passé et futur, entre souvenirs et projets.
De l'héritage découlent plusieurs thèmes: l'inconscient collectif, le désir de changement et celui de transformation. Peut-on refuser ses racines et pourtant se voir pousser des ailes? Comment moderniser la société sans pour autant nier les traditions? Telles sont les questions que l'on peut se poser.
[...] Une façon d'agir remontant à des temps ancestraux et dont le caractère ‘vertueux 'est à mettre en doute. Dans un autre registre, la nostalgie d'une époque révolue - l'Ancien Temps - pousse les héros du film Village' de M. Night Shyamalan à créer un village vivant en autarcie, totalement coupé du monde actuel et uniquement basé sur le mode de vie du XIXème siècle. Aucune trace d'armes, de voitures et autres véhicules motorisés, mais malheureusement aussi, absence d'équipements médicaux modernes et de moyens de communication. [...]
[...] Les avancées technologiques repoussent de plus en plus loin les limites de la communication et de la production. L'Internet et le téléphone portable, par exemple, nous rendent énormément de services. Nous sommes en contact permanent avec le reste de la société, mais en fin de compte, ne perdons- nous pas simplement le contact avec nous-mêmes? Rien ne remplace la réflexion solitaire, intérieure. Ce sont tant de nouvelles technologies de communication très utiles, mais il ne faut pas qu'elles existent au détriment de la communication ‘réelle', en face à face. [...]
[...] De plus, comment pourrait-on créer de toutes pièces une nouvelle société à partir d'idées et de concepts imaginés par une personne sans qu'il y ait une quelconque influence des principes et des modèles préétablis relatifs au passé de cette personne. Sachant cela, l'idée de refus de l'héritage devient inutile, mais une nuance devient plus attrayante : l'idée de changements dans une société inchangée. Comment choisir entre regarder derrière soi et scruter l'horizon? Comment parcourir un chemin sans départ ni arrivée? L'idéal est d'accepter l'héritage pour ensuite le transformer, lui ajouter de la valeur, le modifier, l'améliorer, le faire progresser. En effet, on peut prendre en compte le facteur intergénérationnel de l'héritage. [...]
[...] Oubliez le passé et vous perdrez les deux yeux'. En effet, il souligne qu'en refusant le passé, on oublie l'Histoire, ce qui revient à oublier qui l'on est et d'où l'on vient. Citons aussi le célèbre écrivain italien décédé il y a peu, Giuseppe Pontiggia : ‘Rendre flou le passé ne revient qu'à dilater le vide du présent'. Nous devons donc accepter cet héritage, de manière à ne pas oublier le passé pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Mais il faut pourtant prendre garde au fait d'accepter un héritage, tel quel, sans réflexion approfondie. [...]
[...] Le conflit des générations - P.H. Simon Le conflit entre les jeunes et les moins jeunes a depuis toujours été sujet à réflexion. Les différences intergénérationnelles et le conflit entre tradition et évolution ont fait couler beaucoup d'encre. Les jeunes qui refusent le monde de leurs parents, qui veulent être libres de pouvoir façonner le monde à leur manière s'opposent aux ‘vieux', figés dans un monde de traditions et pour qui le futur consiste simplement en un maintien des bases fournies par leur passé. [...]
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