Dès l'introduction, l'auteur explique que sa démarche va s'appuyer sur le constructivisme (suit une construction géométrique) : observation des peuples liée à l'image qu'ils ont d'eux, car cette observation enlève toute vision colonialiste. Le but est se réapproprier les évènements, les replacer dans un contexte ethnologique. Cette construction identitaire s'appuie sur la compréhension des relations entre les peuples d'Afrique, à partir d'un travail étymologique.
Les auteurs du livre évoquent par la suite les conséquences en Occident du métissage : haine ou refus des ethnies sont causes des déformations du terme ethnie dans l'imaginaire européen.
Selon l'auteur, admettre l'existence de plusieurs types de civilisations en Afrique (avancées, sous-développées...), et le terme de tribut, tribalisme renvoient à l'exclusion des peuples africains sur l'échelle humaine.
[...] et le terme de tribut, tribalisme renvoient à l'exclusion des peuples africains sur l'échelle humaine. Définitions Ethnies et tribu : difficultés et enjeux aborder l'ethnie selon les spécificités de chaque société africaine (politique et espace) se révèle être la solution préconisée par Amselle pour définir le concept ethnie Dans une perspective explicative, l'auteur présente les différentes utilisations des termes ; refus du terme, terme qui dépend de l'endroit et de l'observateur, l'ethnologue - , terme qui équivaut à un groupe, un ensemble de groupes pacifiques entre eux . [...]
[...] Amselle procède en ouverture aux futurs défis de l'anthropologie et aux difficultés liées à l'étude d'une société sans en définir au préalable les limites des termes pour le public. On constate dans la démarche de Amselle la volonté d'étudier un peuple et ses origines selon ses antécédents historiques (la colonisation en général) qui peut nous aider à comprendre ces mutations, et l'adoption par les populations actuelles d'une identité ''traditionnelle''. Cette démarche se justifie par la volonté de modifier les jugements et préjugés européens ; l'ensemble des auteurs du livre souhaite une étude sociologique approfondie, Amselle lui étudie davantage les liens sociologiques entre populations en Afrique. [...]
[...] Jean-Loup Amselle et Elikia M'Bokolo (dir.), Au cœur de l'ethnie. Ethnies, tribalisme et État en Afrique, Tiers-Monde vol 102, pp. 472-473. Résumé de l'ouvrage Dès l'introduction, l'auteur explique que sa démarche va s'appuyer sur le constructivisme (suit une construction géométrique) : observation des peuples liée à l'image qu'ils ont d'eux, car cette observation enlève toute vision colonialiste buts : se réapproprier les évènements, les replacer dans un contexte ethnologique. Cette construction identitaire s'appuie sur la compréhension des relations entre les peuples d'Afrique, à partir d'un travail étymologique. [...]
[...] L'ouvrage dans son ensemble procède à un rapport anthropologie et histoire, rapport déjà évoqué par P. Mercier, G. Balandier, J. Copans . [...]
[...] L'utilisation du terme ethnie liée à la colonisation et son usage dans les sociétés africaines (différents paradigmes africains et différents sens du mot): remise en cause de la méthode d'analyse anthropologique Les espaces coloniaux : Le processus colonial voit la segmentation des populations africaines : transformations d'unités politiques, situations de nouveaux espaces colonisés par les Européens. Amselle voit dans la colonisation une nouvelle forme de l'objet ethnie et l'introduction des concepts races et tribus Le tribalisme moderne appartient à un groupe détaché de l'appareil étatique, et qui ne reconnaît presque aucune forme de gouvernement. Dans l'utilisation moderne, le tribalisme est associé à l'origine de toute forme de luttes, une structure politique et sociale. Conclusion : pas de réelle différence entre tribalisme et ethnicité, deux phénomènes qui se rejoignent dans leur implantation au monde rural. [...]
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