Dans cet ouvrage, l'auteur défend la thèse suivante : Si les classes moyennes connaissent une crise, c'est parce qu'elles ne représentent plus un groupe social en expansion, valorisé, optimiste, sécurisant, favorisé par la croissance économique auquel ses membres et les membres des autres groupes sociaux peuvent s'identifier. Elles sont au centre des bouleversements contemporains, n'ont plus leur pouvoir d'attraction et incitent même leurs membres à en sortir par le haut.
Pour réaliser ce devoir, j'ai effectué la lecture de l'ouvrage de Louis Chauvel, Les classes moyennes à la dérive. Mon choix s'est porté sur cet ouvrage traitant un phénomène très actuel et très près des préoccupations des français.
Une première partie sera consacrée à une lecture compréhensive de cet ouvrage. Un résumé de son contenu fera l'objet de la seconde partie. Et pour finir, je tacherai d'aborder dans une dernière partie une lecture plus critique (...)
[...] En conclusion, Louis Chauvel fait remarquer que la crise des classes moyennes renvoie à la perte de crédibilité des idées qu'elles véhiculaient : l'égalitarisme absolu, l'injonction de bonheur et de libération, une société fondée sur le loisir où la figure du retraité permettait l'émancipation de tous vis-à-vis du travail Ces mythes ne pouvaient être crédible que dans un contexte de forte croissance. Selon lui, les classes moyennes ont leur part de responsabilité dans la situation actuelle : bien qu'elles aient transmis quelques héritages à leurs enfants, elles n'ont pas ouvert à la société la possibilité d'avoir un avenir de progrès Cependant, il faut nuancer leur part de responsabilité, la responsabilité collective étant très complexe à établir. [...]
[...] Mon choix s'est porté sur cet ouvrage traitant un phénomène très actuel et très près des préoccupations des français. Une première partie sera consacrée à une lecture compréhensive de cet ouvrage. Un résumé de son contenu fera l'objet de la seconde partie. Et pour finir, je tacherai d'aborder dans une dernière partie une lecture plus critique. Référence bibliographique précise de l'ouvrage en question : CHAUVEL Louis, (2006), Les classes moyennes à la dérive, Condé-sur-Noireau, Editions du Seuil et de la République des idées. I. [...]
[...] Mais d'un point de vue plus approfondi et plus réaliste, de nombreuses difficultés apparaissent que les classes moyennes subissent de la même façon que les autres. Les classes moyennes vivraient dans le souvenir des Trente Glorieuses, période de plein emploi, de croissance rapide du PIB et des salaires, d'expansion des droits sociaux et de moyennisation Et depuis, aucune évolution n'a pu être comparée. Depuis 1975, la croissance se fait sur un rythme ralenti. L'année 1983 est marquée par une politique économique de maîtrise de l'inflation qui a conduit à une valorisation du capital au détriment des fruits du travail. [...]
[...] Pendant des années les classes moyennes ont véhiculé un projet de société, l'idée d'agir ensemble pour l'émancipation de chacun. Elles ont inventé un tout nouveau rapport au monde et des formes sociales sur le mode de l'individualisme, destinées à être diffusées vers les autres catégories. Ce modèle de valeurs et de comportements est fondé sur une représentation de l'individu qui se réalise, à la façon d'un artiste : tous ceux qui ne se réaliseraient pas de la sorte seraient des ratés de l'existence Cependant, même si ce modèle tend à développer des idées de tolérance, d'ouverture culturelles, il présente en même temps une certaine limite : si chacun est maître de déterminer seul les valeurs permettant de s'épanouir, on saisit mal de qui peut provenir l'autorité de juger de ce qui est bon ou mauvais dans l'absolu Les individus sont alors la proie de l'indétermination et la déstabilisation. [...]
[...] Toute la difficulté de définir la classe moyenne réside dans le fait qu'il est impossible [ ] de la définir au singulier Bien que cette classe soit hétérogène et particulièrement friable, elle reste capable de susciter une prise de conscience et un sentiment profond d'adhésion puisqu'elle représentait un groupe en pleine expansion, valorisé, optimiste et profitant des progrès. Pour Bourdieu il s'agissait d'une classe de frustration en raison de la contradiction entre la position culturelle de ses représentants de la méritocratie scolaire et de leur sort réel dans les espaces économiques Alors que pour Catherine Bidou, les aspirations de ses membres trouvaient une certaine satisfaction dans les réalités sociales. Aussi, l'auteur nuance l'idée que les classes moyennes jouent le rôle de tampon entre bourgeoisie et prolétariat. [...]
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