Pour la réalisation de l'étude présente, son auteur, Chloé Tavan, s'est appuyé sur le travail de deux sociologues français, Gabriel Langouët et Alain Léger, qui en 1994, publient l'ouvrage suivant : "Ecole publique ou école privée ? Trajectoires et réussites scolaires". Cette publication fait partie des rares travaux sociologiques réalisés qui comparent les deux systèmes scolaires privé et public en France. Les auteurs cherchent en effet à comparer les deux systèmes en se demandant: lequel des deux est le plus efficace ? Lequel des deux est le plus équitable ? Pour cela, les sociologues constatent d'abord les écarts, puis tentent de les expliquer à l'aide de variables explicatives.
Poursuivant leur travail, Chloé Tavan montre que leur méthode a ses limites et qu'elle est à l'origine d'erreurs dans les conclusions faites. L'auteur met par là en lumière les difficultés méthodologiques propres à la comparaison des deux systèmes scolaires : les variables à prendre en compte pour expliquer les écarts sont en fait plus nombreuses que G. Langouët et A. Léger le pensaient ; en effet, ils n'ont introduit que la variable explicative de l'origine sociale pour comparer l'efficacité des deux systèmes, et ceci n'est pas suffisant. Il s'agit donc ici de gagner en pertinence en constatant d'abord les écarts entre les deux systèmes, puis en introduisant de nouvelles variables explicatives pour déterminer les causes de ces écarts.
[...] On pourrait dire que le premier est le moins abouti le plus simple, et le dernier, le plus complet ; par ailleurs, M5 englobe tous les modèles précédents (cf. schéma). Voyons ceci plus en détail à l'aide du tableau et du schéma ci-dessous : Schéma 1 : les modèles. C. Le choix de la population observée C'est un panel construit par l'Education nationale en 1989 sur lequel s'appuie l'auteur pour cette étude. Dans ce panel ont été sélectionnés des enfants de France métropolitaine qui, en 1989, entraient pour la première fois en sixième (donc les redoublants n'ont pas été pris en compte). [...]
[...] Chloé Tavan, Ecole publique, école privée. Comparaison des trajectoires et de la réussite scolaire Introduction Pour la réalisation de l'étude présente, son auteur, Chloé Tavan, s'est appuyée sur le travail de deux sociologues français, Gabriel Langouët et Alain Léger, qui en 1994, publient l'ouvrage suivant : Ecole publique ou école privée ? Trajectoires et réussites scolaires. Cette publication fait partie des rares travaux sociologiques réalisés qui comparent les deux systèmes scolaires privé et public en France. Les auteurs cherchent en effet à comparer les deux systèmes en se demandant: lequel des deux est le plus efficace ? [...]
[...] Or, l'auteur montre que ces régions sont aussi des territoires où la religion catholique est très présente et des bastions de droite. La présence d'un nombre important d'églises catholiques et d'écoles privées dans une même région n'est pas étonnante : les écoles privées s'implantent là où elles trouveront une clientèle. Ces zones où le privé est très influent ont été placées dans la classe 4 ; à l'opposé, les régions où il y a le moins d'écoles privées sont regroupées dans la classe 1. [...]
[...] Deuxième explication : les contextes de scolarisation Et si la structure scolaire même expliquait les écarts de réussite ? Pour le savoir, interrogeons-nous : quelles sont les caractéristiques propres au système scolaire privé qui les distinguent du système scolaire public? On peut observer deux grandes caractéristiques. La concentration d'élèves issus d'une origine sociale favorisée, d'élèves motivés crée un environnement propice à la réussite. La pratique du volontarisme visant à investir les parents dans l'éducation de leurs enfants, mais aussi à entretenir des relations plus personnelles entre l'élève et la direction, crée un univers scolaire qui peut apparaître moins hostile à l'enfant. [...]
[...] etc.) Etant donné le nombre de variables, l'étude de Chloé Tavan semble plus aboutie que toutes les autres. Si on se sert de ces variables, c'est d'une part, que chacune d'entre elles détient sa part dans l'explication de la réussite ou l'échec d'un élève à l'école et d'autre part, qu'elles permettent de déterminer s'il y a ou non effet de composition lorsqu'on observe une plus grande efficacité du privé. En effet, si on remarque que, malgré l'introduction de toutes ces variables, persiste un écart entre les élèves du privé et les élèves du public, alors, on pourra émettre l'hypothèse qu'un des deux systèmes scolaires est véritablement plus performant que l'autre, par son fonctionnement même. [...]
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