Les causes du suicide, Maurice Halbwachs, Durkheim, études du père Krose, modes de suicide, tentative de suicide, suicide en Europe, mortalité-suicide, France, Allemagne, Italie, Angleterre, suicide en ville, campagne, Morselli, Legoyt, Wagner, Prinzing, fait psychologique, psychiatrique
L'auteur explique sa démarche de recherche en n'oubliant pas de citer Durkheim pour son ouvrage sur le suicide de 1897, en tant que premier à traiter sérieusement du sujet : il "interpréta le premier ces faits d'une manière systématique…".
Il explique sa démarche de reprendre les travaux sur le suicide là où Durkheim les a laissés.
Il explique que son apport est, avant tout, de tenir compte des influences ville/campagne dans la répartition des suicides.
[...] Il en va de même en France et en Angleterre en se basant sur les tableaux de Morselli, de Krose et de Von Mayr que Halbwachs recoupe. De même en Saxe et en Italie. En revanche, les modes de suicide varient plus d'un pays à l'autre. Halbwachs souligne là aussi la question du revélement ou de la dissimulation du suicide et donc des moyens, qui fausseraient l'analyse, mais dans une petite mesure ; les mœurs, habitus, représentations et classes sociales, ainsi que les climats pourraient avoir une influence sur le choix du mode de suicide. [...]
[...] Les tentatives de suicide Halbwachs cite les travaux d'Esquirol, Wagner, Miner, Tarde, Bergson, Von Mayr, Prinzing, M. Mario Bachi, M. Leoncini et M. Massarotti. Il en résulte, selon lui, que ceux de M. Bachi seraient les plus rigoureux et proposent de s'appuyer sur ces derniers. Tout d'abord, dans ce chapitre, Halbwachs part du postulat que l'« on sait depuis longtemps que les femmes se tuent beaucoup moins que les hommes » ; bien que dans la littérature romantique ce soit plutôt l'inverse qui semble marqué. [...]
[...] La répartition des suicides dans les villes et à la campagne Cette fois, Halbwachs propose de mener l'enquête sous un autre prisme : population urbaine et population rurale. « Si l'on compare ce qu'est le taux du suicide dans les très grandes villes à ce qu'il est dans un pays tout entier, on risque, il est vrai, de s'en faire une idée peu exacte. » Halbwachs note que les villes de plus de 100 000 habitants, que ce soit de 1920 à 1923 et en 1876 par exemple pour l'Allemagne, ont toujours un taux de suicide supérieur aux plus petites. [...]
[...] Il relativise ces calculs en expliquant qu'il est impossible de détacher les pratiques religieuses des habitudes collectives sans caractère religieux : « Elles définissent non pas un groupe confessionnel, mais ce que nous pouvons appeler un genre de vie ou un type de civilisation. » Le milieu social aurait donc une influence, encore bien plus que la confession. X. Le suicide et l'homicide Dans ce chapitre, Halbwachs s'interroge sur l'incidence en hausse ou en baisse du nombre de suicides en fonction de l'évolution des homicides. [...]
[...] Selon ses calculs, les suicides psychopathiques ne représentaient qu'un sixième. De cette étude, Halbwachs note également les influences sociales et notamment la qualité des relations interpersonnelles. Il fait la remarque suivante : « Il y a des natures sensibles, extrêmement sensibles, comme il y a des natures insensibles, extrêmement insensibles. » Selon ses calculs, il démontre que le rapport suicide et consommation d'alcool ne serait pas lié, et seraient des phénomènes indépendants ; de même que la folie. Il se base, entre autres, sur les études de Durkheim et de Prinzing. XIV. [...]
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