Dans son article, Michel Bozon, étudie le champ local musical d'une ville de 30 000 habitants. Il s'intéresse en particulier aux associations musicales, à l'école de musique municipale, aux légitimités musicales et aux classes sociales qui sont associées.
[...] Une approche ethnographique des associations musicales montre donc que les pratiques que l'on intitule musicales sont extrêmement différenciées, mais aussi qu'elles se servent, concrètement et mutuellement de référence positive ou négative. C'est pour cette raison qu'on est autorisé à parler de champ local Ici, sont originalité tient au fait qu'il permet l'observation simultanée de continuités et de discontinuités, tout en favorisant au plus haut point l'esprit de mise en scène chez les agents. Petites rivalités Ne se connaissent pas Ne se connaissent pas Adhésion d'un tiers des membres adultes d'ACJ à la Chorale A Cœur Joie Les membres du bureau sont adhérentes à la Chorale Assure de façon autonome la formation vocale Considère que l'École de musique est un lieu ennuyeux et très décourageant pour les enfants Est une Association de classes moyennes, et comprend beaucoup de membres de l'enseignement primaire Entretient peu de relation avec les autres sociétés musicales de la ville Fait partie d'un mouvement national Le chant est conçu comme un loisir Commande des corsages (roses avec fleurs) que chaque adhérente est tenue d'acheter La Chorale Est L'idéal pour les choristes de A Cœur Joie A été intégrée à l'École de musique au début Est considérée comme le lieu de la pratique vocale légitime Compte plus d'un tiers de cadres supérieurs et membres de professions libérales Entretient des relations de collaboration avec l'Orchestre et l'Harmonie Les femmes portent la jupe noire et le chemisier blanc, les hommes, un costume sombre. [...]
[...] Les activités des deux associations sont essentiellement marquées par les fêtes du Beaujolais, les Trompes de chasses travaillent notamment en association avec l'Union Interprofessionnelle des vins du Beaujolais, ils participent à tous les congrès qui se tiennent à Lyon et se déplacent uniquement pour les grandes occasions. Les différences les plus importantes entre ces deux associations se situent dans leur fonctionnement. L'Amicale des accordéonistes comprend 60 adhérents, deux orchestres et de jeunes élèves. Tous ont pour objectif de rejoindre l'orchestre. Ils sont d'origine modeste : ouvrier, employé ou artisan. D'après l'auteur, ce qui attirent les enfants de milieu ouvrier dans ce type d'association peut être : le costume, la reconnaissance du groupe localement, la participation valorisante aux fêtes ou encore l'attrait des voyages organisés par l'association. [...]
[...] Les quatre autres associations pratiquent un art vocal : A Coeur Joie, l'Association Chorale, les Chansonniers Beaujolais et les Cadets du Beaujolais. I. L'école de musique municipale : légitimité musicale Dans un premier temps, l'auteur s'intéresse à l'école de musique municipale qui représente la légitimité musicale de Villefranche. Cette école fonctionne sur le même modèle qu'un établissement scolaire ordinaire. Notamment dans l'organisation de l'institution. Concernant l'origine sociale des élèves de cette population est représentée par des cadres moyens ou supérieurs. [...]
[...] On retrouve également dans l'Orchestre le modèle de choix des instruments de musique hiérarchisé en fonction des classes sociales mais aussi en fonction de l'âge des musiciens . Les moyennes d'âges varient selon le choix de l'instrument de musique, les plus âgés pratiquent un instrument plus légitimé socialement que les plus jeunes (en moyenne). III. Les associations en marge de la légitimité musicale 1. L'Amicale des accordéonistes et Les Trompes de chasse Leurs caractéristiques sont très proches de la Fanfare, d'abord car aucun des deux instruments n'est enseigné à l'École de musique. L'enseignement se fait respectivement par un professeur de l'Amicale et par l'autoformation. [...]
[...] Fiche de lecture BOZON (1984) : Pratiques musicales et classes sociales BOZON Michel (1984), Pratiques musicales et classes sociales. Structures d'un champ local Ethnologie française, tome XIV, pp. 241-264 Dans son article, Michel Bozon, étudie le champ local musical d'une ville de habitants. Il s'intéresse en particulier aux associations musicales, à l'école de musique municipale, aux légitimités musicales et aux classes sociales qui sont associées. Il va notamment mettre en relief les conflits et les rivalités, les imitations et le mépris entre les pratiquants des différentes associations. [...]
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