"Le suicide" éveille chez le lecteur un intérêt réel pour le thème abordé. Durkheim constatait dans tous les pays européens une croissance régulière et forte du taux de suicide. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Construction de l'ouvrage de Durkheim :
Introduction : définition de l'objet de l'étude.
1ère partie : « Les facteurs extrasociaux ». Inventaire des causes non sociales invoquées pour rendre compte du suicide : états psychopathiques, race et hérédité, climat et facteurs cosmiques, imitation. Durkheim établit que l'action de ces causes non sociales sur le suicide est nulle ou très restreinte.
2e partie : « Causes sociales et types sociaux ». Etude de la nature des causes sociales et de la manière dont elles produisent leurs effets. Mise en évidence de trois grands types de suicides :
Le suicide égoïste : le taux de suicide augmente de façon inversement proportionnelle à l'intégration de l'individu dans un groupe social (religieux, domestique, politique). Cas des célibataires, veufs, protestants.
Le suicide altruiste : cas où l'individu existe moins par lui-même que pour le groupe dont il fait partie et que son intégration est forte au point de provoquer son sacrifice aux normes du groupe (société militaire).
Le suicide anomique : le taux de suicide augmente proportionnellement au dérèglement et au relâchement des normes sociales (anomie) : crise économique, divorce.
3e partie : « Du suicide comme phénomène social en général ». En quoi consiste l'élément social du suicide, quelles sont les relations du suicide avec les autres phénomènes sociaux, quels moyens permettent de faire diminuer le taux de suicide égoïste et anomique (l'intégration).
[...] Elle est, pour Durkheim, la méthode sociologique par excellence. 2e tableau : En famille Le taux de suicide est un phénomène régulier, donc explicable, par le social. Durkheim réfute les théories qui attribuent le suicide à la folie, à l'alcoolisme, à la race ou à l'hérédité. Selon lui, pour établir un lien de cause à effet entre deux phénomènes, il ne suffit pas de quelques éléments coïncidents. De véritables corrélations sont nécessaires. Durkheim a donc voulu établir la relation entre le taux de suicide, le sexe, l'âge, l'état civique et le lieu de résidence. [...]
[...] Que valent les statistiques du suicide ? Ce chapitre soumet à une interrogation critique le principal instrument mis en œuvre par Durkheim pour étudier le suicide : la statistique. Depuis un siècle et demi, les statistiques sont le seul instrument sociologique permettant d'étudier le phénomène du suicide (la personne ne pouvant être interrogée directement). De plus, elles permettent de mettre en lumière que ce phénomène offre les propriétés d'un fait social : régularité, extériorité, résistance, contrainte. Le suicide ne se réduit pas à un événement psychologique individuel. [...]
[...] - les célibataires et les veufs se suicident plus que les personnes mariées. - on se suicide plus à Paris qu'en province. C'est la relation qui va servir à Durkheim de fil conducteur pour l'explication générale, commandée par le concept d'intégration : la famille protège du suicide parce qu'elle intègre les individus. La famille est le modèle réduit de la société dans son ensemble (société religieuse, domestique, politique). Quand la société se désagrège, l'individu est renvoyé à lui-même (à son ego) avec le désarroi qui peut en résulter (suicide égoïste). [...]
[...] Durkheim exclut donc de sa définition ceux qui se tuent sans le savoir (halluciné) mais inclut ceux qui se mettent positivement dans une situation mortelle (héros, martyrs), même indirectement (grève de la faim). Pourtant, dans la réalité, on considèrera que l'halluciné se suicide, pas le héros. Il appartient aux médecins-légistes et aux policiers de déterminer ce qui est un suicide et ce qui ne l'est pas. La définition durkheimienne du suicide est donc impraticable. Le suicide est un phénomène dont il est impossible de tenir une comptabilité exacte à cause de la forte dissimulation. La critique sur la dissimulation paraît, en revanche, moins fondée. [...]
[...] - 3e partie : Du suicide comme phénomène social en général En quoi consiste l'élément social du suicide, quelles sont les relations du suicide avec les autres phénomènes sociaux, quels moyens permettent de faire diminuer le taux de suicide égoïste et anomique (l'intégration). Le suicide : un fait social Analyse et commentaire de trois tableaux majeurs du Suicide qui ont trait à la nature sociale du suicide et à son rapport à l'institution familiale. 1er tableau : Dénombrer, c'est prévoir Durkheim a mis en évidence la réalité du “fait social” que représente le suicide. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture