Les banlieues sont aujourd'hui un véritable sujet de polémique notamment pour la presse et les politiciens. A travers cet ouvrage, Vieillard-Baron a mené sa propre étude sur le terrain, sans chercher la vérité sur les quartiers. Il a juste voulu démontrer que nos quartiers sensibles français ne peuvent pas être assimilés à des ghettos.
Il s'est tout d'abord arrêté sur ce qu'il appelle « le piège des mots et l'impropriété des usages » pour montrer que les banlieues sont souvent décrites de manière très négative dans le but de choquer. Par la suite, il est revenu sur les termes employés pour définir les quartiers sensibles à travers une approche historique. Enfin, il a rapporté la vie des banlieues telle qu'il a pu la voir à travers ses enquêtes afin d'expliquer l'erreur qui est faite dans la banalisation du terme ghetto pour qualifier nos cités françaises.
[...] Mead George Hubert (1863/1931) : Philosophe américain et spécialiste de psychologie sociale qu'il enseigna à Chicago, il fut influencé par la philosophie pragmatiste de William James. Il est souvent considéré comme le père de l'interactionnisme symbolique, expression créée en 1937 par un de ses élèves, Herbert Blumer. Sociologues de la deuxième génération de l'école de Chicago. Bernard Reichen : Membre du comité d'évaluation et de suivi de l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), il est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs praticiens de la ville. En témoigne le grand prix de l'Urbanisme qu'il a reçu en novembre 2005, pour l'ensemble de sa carrière. [...]
[...] Puis, l'école de Chicago a étudié ce phénomène et parle de communautés culturelles pour définir les quartiers regroupant des migrants d'origine identique culturellement et géographiquement. Maintenant, aux Etats-Unis, les ghettos font référence aux quartiers homogènes par la couleur de peau des habitants. On parle surtout de ghettos noirs alors qu'à l'époque de l'école de Chicago ses quartiers étaient des belt Les quartiers sensibles français sont définis couramment comme des ghettos alors que la couleur de peau n'est pas prise en compte et que les origines des habitants sont très diversifiées. Le seul point commun entre ses quartiers est la présence de la ségrégation. [...]
[...] Boudon Raymond, né en 1934 : Sociologue Français. Promoteur d'une sociologie fondée sur la compréhension des actions individuelles. [...]
[...] Pour ses auteurs, c'est le tissu social qui constitue l'objet privilégié. Les méthodes employées se sont inspirées de l'anthropologie par sa méthode d'observation participante. Le social devait être saisi sur place, in situ Les sociologues se sont immergés dans la ville afin de mieux la comprendre par l'observation et les récits de vie, comme l'on fait Thomas et Znaniecki[3] en étudiant les lettres que les immigrés juifs polonais envoyaient à leur famille. Cette sociologie de Chicago a notamment été conduite par Mead[4], qui voulait poser le principe de l'interactionnisme. [...]
[...] A partir des années 1970-1975, la population des grands ensembles s'est trouvée séparée des zones d'emplois. Peu à peu, ceux qui ont pu trouver du travail ailleurs ont déménagé. Et ces quartiers sont devenus des zones de relégation, avec un taux de chômage considérable et une forte proportion d'immigrés. Si l'on regarde la composition de la ville, il y a d'un côté la ville ancienne, qui s'est bâtie au fil des siècles. Et plus loin, de nouveaux quartiers immenses, construits d'un bloc, fermés sur eux-mêmes et conçus sans continuité avec la ville ancienne. [...]
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