Michel Picard est un ethnologue français qui suite à un voyage à Bali en temps que touriste, décide d'en faire son terrain d'étude en analysant les implications du tourisme international sur la société locale. Il devient chercheur au CNRS (Centra National de la Recherche Scientifique) dans l'unité de Recherche en Sociologie du Tourisme International (URESTI) de 1982 à 1990.
[...] Il me semble que la conception donnée de l'identité balinaise est réductrice. En effet, il réduit une conception de l'identité balinaise à l'île entière. Son sujet d'étude étant la mise en tourisme de Bali, il porte à penser que ses recherches soient essentiellement réalisées dans les zones les plus touristiques (pas vraiment de détails dans le texte à ce sujet). Cependant, comme le montre la figure 2 du texte (Picard p. 114), Bali n'est pas essentiellement constituée de zones touristiques. [...]
[...] Ces composantes deviennent alors la marque identitaire, la manière de se définir, des Balinais. Michel Picard explique également que la présence de touristes à permis au patrimoine culturel de devenir un capital, car elle n'est plus exclusive aux Balinais et elle est une source monétaire. L'auteur explique que les Balinais ont pris comme référence identitaire la conception que se font les touristes de leur culture et qu'elle est devenue la marque identitaire des Balinais. En effet, selon l'auteur, les Balinais en sont venus à confondre les deux usages de leur culture (celle des touristes et la leur) pour finalement prendre comme référent ce que les touristes identifient comme balinais. [...]
[...] Cependant, l'ouverture au tourisme international est perçue, par la population locale, comme une menace de pollution culturelle Face au défi du tourisme culturel, la menace du tourisme international sur la culture, les autorités décident de distinguer ce qui est de l'ordre de la culture et ce qui est de l'ordre du tourisme. Selon l'auteur cette stratégie était vouée à l'échec, car la culture n'est ni statique ni passive, mais bien en perpétuelles transformations. Le tourisme a connu un revirement d'attitude, d'abord décris comme une pollution culturelle le tourisme à ensuite eu le mérite de pouvoir préserver la culture, voir de lui donner une nouvelle naissance. Pour cela il s'agissait de mettre en avant ce qui peut être montré et vendu aux touristes. [...]
[...] Le but de cette revue thématique est de présenter des articles qui permettent de comprendre comment le tourisme se manifeste dans les sociétés locales. Les auteurs ont été choisis par rapport à la relation de longue date qu'ils entretiennent ou ont entretenue avec leur terrain. C'est le cas de Michel Picard qui nous présente une réflexion intellectuelle sur les recherches qu'il a effectuées à Bali dans les années 1970 et 1980, son objet d'étude est les implications locales du tourisme international. [...]
[...] De plus, la problématique de l'impact place le tourisme international d'un côté, à l'extérieur, et les sociétés locales de l'autre, à l'intérieur. L'auteur souligne l'importance de ne pas créer d'opposition pour analyser ce phénomène. Ainsi, l'auteur met en avant une approche du tourisme international considéré comme un vecteur de globalisation pour les sociétés locales (Michaud & Picard p.13). Cette approche montre les capacités que les sociétés locales possèdent pour s'emparer du tourisme et ne pas seulement le subir. Le tourisme ne peut donc pas être étudié de façon isolée (à l'extérieur) de la société locale, car il en fait partie intégrante. [...]
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