Cette étude sera composée de quatre parties distinctes.
Une première partie consacrée à un bref résumé. Une seconde où nous disséquerons les points importants et les idées fortes de chaque chapitre. Nous traiterons ensuite plus particulièrement d'un chapitre de l'ouvrage qui contient les concepts bourdieusiens phares.
Nous reviendrons enfin sur les différentes critiques pouvant être formulées.
Nous pouvons dans un premier temps, résumer en quelques lignes le contenu de l'ouvrage étudié.
La photographie semble, au premier abord, échapper aux déterminismes sociaux. Ce préjugé est déconstruit tout au long de l'ouvrage un Art Moyen. La pratique photographique y est constituée comme un objet sociologique à part entière.
La pratique de ce médium serait largement déterminée par l'appartenance sociale ; ainsi l'analyse de cette même pratique nécessite la prise en compte de la position dans l'espace social de l'acteur concerné mais également de ses ressources en termes de capital économique et culturel. Suivant ces deux types de capitaux, l'acteur aura des pratiques culturelles types. Il est à cet effet, possible d'établir une certaine homologie entre classes sociales et pratiques de la photographie.
L'étude de l'objet photographique, de sa production, de son style et de son déploiement sont autant d'indices d'une culture, d'un comportement et de relations de classes. L'objet d'un Art Moyen est régi par des lois sociales, ses usages sont stéréotypés.
La photographie constitue une activité qui permet la mise en place de stratégies de distinction, différentes selon la classe d'appartenance.
Ainsi les classes populaires ont un usage de la photographie purement fonctionnel (photo de famille). Les classes moyennes ont tendance à davantage privilégier l'esthétique de la photographie, en imitant le plus souvent les codes de la peinture. De cette façon, elles cherchent à se distinguer des clichés familiaux des classes populaires. La photographie sert alors de substitut ; c'est un art à leur portée contrairement aux Beaux Arts ; un art en voie de légitimation (légitimable mais pas légitime).C'est en cela que la photographie constitue un Art Moyen, un art mineur destiné aux classes moyennes.
Les classes supérieures, quant à elles, affichent une indifférence et un certain dédain par rapport à la photographie. Pratique qu'elles jugent vulgaire et ordinaire.
Les dévots et les professionnels de la photographie, le plus souvent issus des classes moyennes remettent en cause cette définition sociale de la pratique. Définition qui érige la photographie comme un enregistrement parfaitement réaliste et objectif du monde visible.
[...] Ils sont continuellement confrontés à la contradiction entre usage esthétique et définition sociale. Leur discours est souvent teinté d'une incapacité à décrire quelle est leur activité, c'est pour cela qu'ils utilisent discours esthétique vague et langage technique précis. Ces esthètes s'imposent des règles précises. Leur objectif premier est de nier l'importance du procédé technique (procédé qui impose des gestes prédéfinis) tout en refusant de reconnaître l'efficacité du hasard dans la réussite d'une photographie. L'intention artistique est toujours en question dans la pratique et les esthètes montrent par leurs inquiétudes comme par le choix de leurs sujets qu'ils doutent de la valeur de leur moyen d'expression et de la possibilité de créer des photos totalement signifiantes. [...]
[...] En revanche, la théorie de la légitimité culturelle a été reprise et modifiée, nous pouvons citer deux auteurs qui ont étudié les évolutions de ce fameux schéma. Selon Olivier Donnat, la théorie de la légitimité comme seule explicative des pratiques culturelles est à revoir. Il existe certes des inégalités au niveau des pratiques culturelles mais celles-ci nécessite de prendre en compte les différences en terme de sexe, d'âge et de disparités géographiques. D'autre part, les changements intervenus depuis 1965 comme la massification scolaire ou le développement des médias complexifient conséquemment la corrélation entre position sociale et préférences esthétiques. [...]
[...] La situation de la photographie est ambiguë notamment du fait de sa contradiction entre d'une part, la valeur de l'œuvre et d'autre part la valeur de l'acte qui la produit. Contrairement à la peinture où la valeur peut être attribuée en fonction du rendu réaliste de ce qui est représenté, la photo est considérée comme étant forcément réaliste au départ et donc l'intention formulable prime pour la qualifier de réussie ou non. Les sujets des classes populaires qui adhérent à la définition sociale de la photographie attendent de toute image qu'elle remplisse une fonction sociale. [...]
[...] L'objet d'un Art Moyen est régi par des lois sociales, ses usages sont stéréotypés. La photographie constitue une activité qui permet la mise en place de stratégies de distinction, différentes selon la classe d'appartenance. Ainsi les classes populaires ont un usage de la photographie purement fonctionnel (photo de famille). Les classes moyennes ont tendance à davantage privilégier l'esthétique de la photographie, en imitant le plus souvent les codes de la peinture. De cette façon, elles cherchent à se distinguer des clichés familiaux des classes populaires. [...]
[...] Il existe deux types de photo-clubs qui ne recrutent pas leurs membres dans les mêmes catégories sociales. La petite et la moyenne bourgeoisie se tournent davantage vers les clubs esthétisants et redoutent de voir la photographie dégradée par la technique qui réduit la pratique à un procédé mécanique. Dans ce type de clubs, la référence à la peinture est omniprésente. La beauté réside dans la transposition, le domaine du photographique est définit par rapport au sujet photographiant et non par rapport à l'objet photographié. [...]
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