Appadurai, mondialisation, migration, culture, flux culturels, anthropologie, ethnologie, société, sociologie, fiche de lecture
Après le colonialisme. Les conséquences culturelles de la globalisation initialement publié en 1996 aux Presses Universitaires du Minnesota.
Fiche de lecture et analyse des écrits d'Appadurai sur les flux culturels réalisée en deuxième année d'anthropologie.
[...] Cependant, son travail reflète une volonté claire de définir la complexité de l'ensemble des relations culturelles (ce qui n'est pas chose évidente étant donné la diversités, l'étendue ainsi que les constantes mutations de celles-ci). Il permet à mon sens, de parfaitement visualiser les différents réseaux, les flux et les sphères qui nous lient avec chacun des autres acteurs. A la vitesse à laquelle les phénomènes liés à la mondialisation évoluent, il est évident, qu'au fil des ans, certaines propositions perdent de leur profondeur initiale, ce qui ne doit pas remettre en cause la pertinence et la qualité des travaux de ce contemporain, témoin vivant de la globalisation culturelle. [...]
[...] III - Explication et dépassement de la notion de flux culturel global. Pour l'auteur, les flux globaux opèrent à la fois et travers” les disjonctions qui les relient. Ils atteignent aujourd'hui une vitesse si importante ( en partie démultipliée par le fait qu'il soit liés), une telle échelle et un tel volume, qu'ils sont au coeur de la politique centrale transnationale. La déterritorialisation, expliquée plus haut, est dans ce contexte une force déterminante pour saisir la réalité de notre monde moderne. [...]
[...] Pour Appadurai, le principal problème des interaction globales réside dans la tension entre homogénéisation et hétérogénéisation. Cette vision des relations internationales et culturelles est au coeur de sa pensée et va s'avérer être un véritable fil d'Ariane autour auquel va se greffer sa pensée tout au long du texte. Au terme d'“homogénéisation”, il renvoie un large éventail de faits empiriques qui va pour lui se subdiviser dans une sorte d'épistémologie de la complexité du jeu des différents acteurs se divisant en deux parties. [...]
[...] La série de notions utilisée par l'anthropologue indo-américain donne l'opportunité de décrire les flux, à partir desquels circule le matériel culturel entre les nations, et l'autorise à fonder les bases d'une théorie globale de la reproduction culturelle. Au centre de cette théorie générale des dynamiques culturelles, on peut également trouver le concept de déterritorialisation. La déterritorialisation était initialement liée à l'anthropologie du corps avant d'être réutilisée par la géographie culturelle. Ce terme désigne en ce sens une rupture du lien de territorialité entre une société et un territoire. [...]
[...] Après étude de ce texte, on se rend bien compte que Appadurai se démarque de nombreux courants de pensée tant par sa méthode que par ses théories. Pour lui, la globalisation n'est pas l'histoire de l'homogénéisation, bien qu'il la prenne toutefois en compte. Pour observer les aspects culturels de la mondialisation, il ne faut pas prendre la culture comme un objet : la culture n'est en aucun cas en dehors d'un groupe culturel. On ne peut donc pas qualifier son travail de culturaliste. Il s'oppose également aux visions fonctionnalistes qui attribuent à de nombreuses formes d'institutions symboliques (comme les médias) un pouvoir sur les individus. [...]
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