Anthropologie des mondes ouvriers, Germinal, lutte des classes, conditions de vie des ouvriers, partisans du réalisme
Germinal est un roman d'Émile Zola publié en 1885. Il s'agit du treizième livre de la série des Rougon-Macquart. Nous pensons pertinent d'interroger l'aspect anthropologique de cette œuvre puisqu'elle offre un regard minutieux sur le monde ouvrier de la fin du XIXème siècle.
Au départ, nous avions l'ambition de comparer Germinal à ses adaptations cinématographiques, notamment le film de Ferdinand Zecca (auteur de La Grève) de par sa courte durée (15 min), mais il a été impossible de le trouver. Il en est de même pour l'adaptation d'Yves Allégret (1962). Le seul film que nous avons réussi à trouver est celui de Claude Berry (1993). Néanmoins, ce film à gros budget nous a paru sans âme... Il a donc été difficile d'en dégager des idées intéressantes pour le comparer à l'œuvre de Zola. Malheureusement, nous avons donc choisi de nous pencher que sur le support écrit.
[...] Il introduit le cadre, permet au lecteur de découvrir la mine, les autres personnages . Il est le héros du roman puisque c'est le seul à sortir de sa condition d'ouvrier, grâce à son intelligence, sa force de caractère et la supériorité de son destin personnel. Il s'accommode mal de sa condition. Il est d'ailleurs renvoyé de Lille, où il était machiniste, pour avoir giflé son patron. Étienne est la figure de l'ouvrier marxiste. Il prend conscience de ses conditions d'existence et tente d'anticiper la révolte qui germe en lui au fur et à mesure de l'histoire, en créant une caisse de prévoyance et en anticipant la grève. [...]
[...] Anthropologie des mondes ouvriers : analyse de Germinal, Émile ZOLA (1884) Germinal est un roman d'Émile Zola publié en 1885. Il s'agit du treizième livre de la série des Rougon-Macquart. Nous pensons pertinent d'interroger l'aspect anthropologique de cette œuvre puisqu'elle offre un regard minutieux sur le monde ouvrier de la fin du XIXe siècle. Au départ, nous avions l'ambition de comparer Germinal à ses adaptations cinématographiques, notamment le film de Ferdinand Zecca (auteur de La Grève) de par sa courte durée (15 min), mais il a été impossible de le trouver. [...]
[...] Les ouvriers sont comparés à des animaux : bétail humain , insectes humains (p. 17) afin de montrer la bestialité des instincts dans laquelle sont les ouvriers dans la vie souterraine de la mine (elle-même comparée à une fourmilière). Aussi, la sémantique castastrophiste est utilisée pour décrire les descentes des ouvriers au fin fond de la mine : catastrophe déluge (p. tonnerre orage (p. 37). Pour Zola, le Voreux c'est l'enfer : les entrailles de la Terre long serpent noir (p. mortel ténèbres (p. [...]
[...] En ce sens, il représente la figure ouvrière militante. D'ailleurs, on note une symétrie dans la structure de l'œuvre de Zola, entre le premier chapitre (plongée dans la mine) et la dernier chapitre résurrection du personnage et départ à Paris). De plus, le choix du titre du roman est très éloquent. Germinal correspond au mois de mars dans le calendrier révolutionnaire et symbolise le printemps. C'est à dire le renouveau de la nature qui colle parfaitement au naturalisme de Zola. [...]
[...] Zola propose donc une analyse complète des rapports entre travail et capital par le biais du roman naturaliste. Les conditions économiques agissent sur la culture, le politique, l'identité et la conscience de classe. Il reprend Marx : on est déterminé par sa classe et c'est par cette prise de conscience que les ouvriers peuvent se soulever contre le capitalisme. Il dresse un tableau complet de la figure ouvrière de son temps et admet que les ouvriers pensent. C'est pour cela que nous pouvons comparer sa démarche à celle de l'Anthropologue, même s'il garde sa liberté d'écrivain en nous proposant une fiction. [...]
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