En 1978, Anne-Marie Dardigna publie La Presse féminine - Fonction idéologique dans la Petite collection Maspero. Cette analyse de la presse féminine actualise l'étude réalisée quatre ans plus tôt dans Femmes-femmes sur papier glacé. L'auteure considère qu'entre-temps, l'idéologie s'est adaptée aux nombreux mouvements féministes qui ont eu lieu, comme l'année de la femme, la lutte contre l'avortement et les combats sur l'égalité des salaires et le droit au travail (...)
[...] L'auteure cherche à “interroger les représentations de la femme et des rapports entre les femmes et les hommes véhiculées par les magazines”. Selon elle, ces représentations ne reposent pas sur une conception égalitaire des rapports sociaux entre les hommes et les femmes. C'est pourquoi elle peut dire que cette presse qui se prétend féministe ne l'est pas. A l'issue de cette première partie, il convient donc de s'interroger sur les marqueurs de cette manipulation. C'est pourquoi nous verrons dans ce deuxième temps en quoi la presse féminine a deux fonctions : l'une idéologique, l'autre économique et sociale. [...]
[...] Nous allons maintenant nous intéresser aux autres fonctions de cette presse, car selon l'auteure, fonction idéologique de la presse féminine est liée au bon fonctionnement du système économique et social.», (p.7). Quelles sont ces fonctions économique et sociale ? Nous verrons tout d'abord en quoi cette presse est à la fois un produit social et idéologique”. Le contenu éditorial et le contenu publicitaire se renforcent afin de Produire des modèles féminins qui ne soient pas en désaccord avec la consommation proposée par les annonceurs. (p.9). L'analyse du mariage par Anne-Marie Dardigna. Son analyse du mariage - tel qu'il est présenté dans la presse “féminine” - est clairement marxiste. [...]
[...] Il y a ensuite la “catégorie supérieure” de la presse féminine, à l'attention des couches sociales ou moyennes, où s'élabore l'idéologie dominante. Il y a enfin, une catégorie intermédiaire, à l'attention des femmes des couches modestes. Il s'agit de “femmes douces”, aux valeurs traditionnelles, qui considère la pratique du foyer comme essentielle. Dans un second temps, nous chercherons à expliciter les guillemets employés pour qualifier cette presse qui se dit “féminine”. Pour cela, cherchons d'abord à déterminer la définition du féminisme selon l'auteure. [...]
[...] Mais il y a surtout une fonction idéologique. Selon Anne- Marie Dardigna, les femmes au foyer, éloignées des réalités du monde, sont plus promptes au conservatisme que leur mari. Ignorant les difficultés auxquelles les hommes sont confrontés dans l'univers du travail dont elles sont exclues elles sont ainsi maintenues au foyer “pour empêcher les velléités de grève du mari”. Cette analyse étant largement critiquable, il faudra passer dans un troisième temps à la présentation des limites de cette étude de la presse féminine, au demeurant très pointue et rigoureuse. [...]
[...] Fiche de Lecture Anne-Marie Dardigna La Presse féminine - Fonction idéologique Paris, Petite collection Maspéro En 1978, Anne-Marie Dardigna publie La Presse féminine - Fonction idéologique dans la Petite collection Maspero. Cette analyse de la presse féminine actualise l'étude réalisée quatre ans plus tôt dans Femmes-femmes sur papier glacé. L'auteure considère qu'entre- temps, l'idéologie s'est adaptée aux nombreux mouvements féministes qui ont eu lieu, comme l'année de la femme, la lutte contre l'avortement et les combats sur l'égalité des salaires et le droit au travail. [...]
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