Dans les années 60, en Angleterre, naît le courant des Cultural Studies. Ce courant est né de la prise de conscience que le capitalisme triomphant et ses expressions culturelles de masse risquaient d'étouffer les valeurs de la culture traditionnelle. Ce combat réactionnaire pour la défense d'une culture élitiste menacée permettra de faire apparaître au grand jour la dichotomie entre la culture de l'élite considérée comme riche, complexe, porteuse de sens, et celle de la masse, aliénante et stéréotypée. Dès lors, certains universitaires vont s'intéresser à cette culture dévalorisée à la suite des recherches de Richard Hoggart publiées en 1957 dans « La culture du pauvre ».
[...] A l'issue de cette lecture, une première réflexion nous vient à l'esprit. Alors que la presse populaire est sensée informer la masse, elle utilise des moyens (la personnalisation et l'atomisation) qui ne laissent aucune place à l'analyse objective. Donc, en toute conscience, le journaliste sait que sa technique d'information ne contribue pas à l'élévation culturelle de ses lecteurs. Au contraire, cette presse ne fait qu'accentuer la dichotomie entre la culture de l'élite et celle de la masse en faisant de celle-ci une culture aliénante et stéréotypée. [...]
[...] Analyse de l'ouvrage de Richard Hoggart : La culture du pauvre Etude sur le style de vie des classes populaires en Angleterre. L'influence de la presse à grande diffusion sur les classes populaires au 20ième siècle en Angleterre Dans les années 60, en Angleterre, naît le courant des Cultural Studies. Ce courant est né de la prise de conscience que le capitalisme triomphant et ses expressions culturelles de masse risquaient d'étouffer les valeurs de la culture traditionnelle. Ce combat réactionnaire pour la défense d'une culture élitiste menacée permettra de faire apparaître au grand jour la dichotomie entre la culture de l'élite considérée comme riche, complexe, porteuse de sens, et celle de la masse, aliénante et stéréotypée. [...]
[...] Elles se délectent de cette presse à grande diffusion avec une certaine distance. Elles n'en font qu'un divertissement et prennent du plaisir à cette lecture. Bien que la presse populaire n'ait qu'une influence marginale sur le comportement du lecteur, ne contribue-t-elle pas à renforcer une attitude distante sur la réalité des événements de la vie ? Il serait peut-être pertinent de faciliter l'accès de la masse à une presse moins populaire et qu'elle puisse ainsi se forger une opinion de qualité et plus approfondie sur les événements. [...]
[...] En ce qui concerne la vie privée, par exemple, les gens du peuple suivent toujours les bonnes vieilles règles d'antan. Plus généralement, leur aptitude à se fermer à tout ce qui vient du monde des autres atténue beaucoup les effets de cette presse à grande diffusion. Depuis plusieurs générations, les membres des classes populaires voient dans la littérature qu'ils consomment une évasion sans conséquence. Tout en prenant plaisir à la lecture de ces publications, les gens du peuple n'y perdent ni leur identité, ni leurs habitudes. [...]
[...] Les journalistes du début du siècle n'ignoraient pas cet aspect du goût populaire, et ce sont eux qui ont commencé à exploiter la veine. Même si les membres des classes populaires ne prêtent qu'une attention distraite aux événements nationaux et internationaux, ils aiment retrouver dans les relations internationales les mécanismes locaux ou les rapports personnels qu'ils connaissent bien. Ils sont fascinés quand une voix venue de l'extérieur s'adresse à eux pour leur dire dans leur propre idiome ce qu'ils attendent. Par conséquent, la personnalisation de l'information débouche sur une simplification constante et forcenée de l'écriture. [...]
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