La thèse de Bourdieu apparaît de manière assez simple au début du livre. Après avoir rappelé que l'on a longtemps attribué les différentes attitudes des Hommes face à la pratique culturelle à des questions de facultés et de prédispositions innées, Pierre Bourdieu veut mettre en avant que le « goût de l'art » est dû à des acquis sociaux qui sont différents selon le rang occupé dans la société. Bourdieu remet donc en cause le principe qui faisait du goût de l'art une chose d'innée chez les Hommes, et le replace au sein d'un apprentissage qui varie selon l'origine sociale de la personne, ce qui implique une notion d'habitus, chère à l'auteur.
Pour prouver la véracité de sa thèse, Bourdieu met en place divers moyens techniques, comme on a pu le voir précédemment. L'analyse et l'explication de ces moyens techniques permettent de mieux comprendre la démarche de l'auteur.
[...] Partie IV : apport pour l'historien Si le livre de Bourdieu, L'amour de l'art, les musées d'art européens et leur public, peut intéresser l'historien, c'est que la méthode employée par Bourdieu et Darbel peut influencer son travail. Le travail de Bourdieu et Darbel peut servir dans le cadre d'une étude historique. En effet les techniques statistiques peuvent être utiles pour un historien. Par exemple un historien contemporain ou même moderniste peut copier la manière qu'ont Bourdieu et Darbel d'effectuer une étude statistique, s'il étudie par exemple la fréquence des homicides à un moment précis. [...]
[...] En effet, tout comme pour les auteurs de L'amour de l'art si un historien fait preuve d'autant de rigueur dans ses recherches, cela mettra en avant le côté scientifique de son travail. Cette rigueur peut également servir l'historien, car face à une multitude de données, cela lui permettra de conserver toute sa subjectivité. En effet si Bourdieu s'attarde à expliquer au début de son œuvre, les techniques qu'il utilise pour effectuer ses recherches, c'est uniquement pour prouver aux lecteurs qu'il est totalement détaché des informations qu'il traite et qu'il les explique sans aucun jugement de valeur. [...]
[...] Cet habitus associé à une mauvaise connaissance de l'art écourte la visite d'un membre de la classe populaire qui ne se sent pas à sa place A contrario, le membre de la classe cultivée bénéficie d'une formation scolaire et familiale plus dense. Cela lui permet de fréquenter les musées de manière précoce, avec sa famille ou l'Ecole. Cet habitus qui se développe permet au membre de la classe cultivée d'être parfaitement familier avec une pratique culturelle. De plus la maîtrise des méthodes d'analyse d'une œuvre d'art explique pourquoi il consacre plus de temps à la visite d'un musée que quelqu'un de la classe populaire. Dans la seconde partie, Bourdieu montre les différentes formes d'ésotérisme que la classe cultivée pratique. [...]
[...] En effet aux lignes 12 à 16 et aux lignes19 à 21, il explique que la pratique culturelle résulte d'un processus d'apprentissage. Ce processus va déboucher sur un habitus qui est décrit par l'auteur aux lignes12 à 16. Grâce à sa formation scolaire et familiale, le membre de la classe cultivée, va avoir en main toutes les clés pour appréhender correctement une œuvre d'art. Cela lui permet de créer un besoin culturel (ligne 14). Bourdieu explique alors que ce besoin se développe à mesure qu'on l'assouvit, ce qui empêche la classe populaire de se confronter à la pratique culturelle. [...]
[...] Ce dernier aspect de la thèse de Bourdieu est développé dans la dernière partie du live. En effet dans Les lois de la diffusion culturelle, il explique deux choses : L'exclusion de la classe populaire. L'ésotérisme de la classe cultivée. Premièrement, on s'aperçoit que la classe populaire semble s'exclure d'elle-même de la pratique culturelle. En effet vu qu'elle subit un déficit de formation et d'instruction, par rapport à l'art, les membres de cette classe s'interdisent d'eux-mêmes de fréquenter les musées. [...]
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