Fiche de lecture de l'ouvrage 80% au bac? et après ? : Les enfants de la démocratisation scolaire - Stéphane Beaud
Celui-ci prend une problématique simple dans les termes mais à la réponse malaisée : « « 80% au bac » mirage ou réelle promotion ? ». C'est en reprenant son interrogation que nous allons résumer les idées essentielles de son ouvrage. Force est de constater que les objectifs de la démocratisation scolaire ne sont pas pleinement atteint, nous exposerons dans cette première partie le constat du sociologue sur la question. A toutes fins une cause, nous verrons ici les différents facteurs qui ont interféré avec cette politique volontariste des 80% au bac et ses conditions d'application. Enfin, point essentiel de ce livre, nous verrons le caractère psychologique de cette brusque ouverture du monde scolaire aux classes populaires, et à leur conséquence.
I. Un sociologue face à la démocratisation scolaire
II. Déterminismes sociaux et implication ambiguë des différents acteurs
III. « Des effets en cascade sur les enfants de « cité »
[...] Les paroles des politiciens amenant cette démocratisation comme solution au problème d'intégration et de réussite scolaire des enfants de cité n'est ainsi qu'un jeu de dupe. Bien sûr l'étude n'est pas complète et ne vise pas l'exhaustivité. L'auteur lui-même écrit qu'il faudrait pour cela des chiffres, des statistiques sur les trajectoires des élèves de la démocratisation pour compléter ceux du taux de bacheliers. La situation des filles elle aussi manque, et il s'en excuse, mais l'intérêt du livre n'était pas d'établir un rapport précis sur la politique des 80% au bac Malgré tout, les réponses au livre reçut par l'auteur montrent l'importance du mimétisme des situations sociales et des évolutions de carrières scolaires pour ces jeunes issus de l'immigration et habitant les quartiers les plus défavorisés. [...]
[...] Car si l'entrée est facilitée, la sélectivité est toujours présente. Pour faire simple, la croissance du nombre d'élève issu des classes populaires est encore plus remarquable dans les séries de bac à fort recrutement populaire. La réussite future n'est donc plus certifiée par l'établissement mais par la filière intégrée. La sélection ne se fait donc plus avant l'entrée au lycée mais dans son enceinte même. Et la poursuite dans des études supérieurs est aussi périlleuse, et bon nombre d'étudiants s'auto élimine Le processus de sélection s'est donc dilué dans le système éducatif français, rendant l'élimination scolaire des catégories défavorisées [ ] plus douce en permettant aux élèves encore distant à la culture légitime imposée par l'école et la société de survivre un peu plus longtemps dans l'enceinte scolaire. [...]
[...] Car ce n'est pas la question de l'obtention du bac qui pose problème, mai c'est l'après bac. L'entrée à la fac faute de mieux est rarement salutaire et le refuge dans les emplois aidés n'est qu'une façade qui cache très mal la précarité de la situation de ces jeunes et de leur déclassement. En parallèle les lycéens de la ZUP trouvent travail et s'incèrent professionnellement. La peur et en même temps la résignation du retour à l'usine est le quotidien de ses jeunes au parcours scolaire chaotique mais favorisé par la levée progressives des barrières sélectives. [...]
[...] Objectifs L'objectif principal pour cet ouvrage est le dépassement des chiffres, de la statistique, qui à la limite valorise de trop la démocratisation scolaire au lieu de représenter une réalité pour certaines populations. En effet, l'enjeu est ici de mettre en évidence les déterminismes sociaux auxquels font face les jeunes de banlieue et quartier HLM de même composition que la cité étudiée par l'auteur. Le but est de révéler et déterminer une sorte de parcours scolaire type et d'en expliquer les raisons et conséquence psychologique sur ces adolescents, futurs adultes. [...]
[...] En effet, l'école est empiriquement l'étendard de la République française. Dès 1791, le projet d'une instruction commune à tous les citoyens, laïc et gratuite annonce la naissance d'un enseignement d'Etat, mais celui-ci ne sera effectif qu'un siècle plus tard. Les grandes écoles, dont l'Ecole Normal, instituées par l'Etat pendant cet entre deux, attestent de la volonté faite d'un enseignement supérieur délite. Ce n'est qu'à partir des années 1880, par les lois de Jules Ferry, que l'école primaire devient enfin gratuite, obligatoire jusqu'à 13 ans révolu, et laïc. [...]
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