Études, démocratisation scolaire, université, inégalité structurelle, culture, social, AES Administration Économique et Sociale, scolarité, BTS Brevet de Technicien Supérieur, culture scolaire, vie étudiante, enquête sociologique
Cet extrait est une enquête sociologique. L'enquête du sociologue va se diriger sur quatre étudiants qui viennent d'un lycée qui se nomme Granvelle dans une banlieue et ils viennent tous d'un milieu populaire et vont se diriger vers l'université de Belfort.
[...] Belfort est décrite comme une bonne université pour travailler d'après les étudiants. Les quatre enquêtés observent une disparition des étudiants avant et après partiels. Ils ne se sentent pas assez encadrés dans leur scolarité. Stéphane Beaud va nous parler du concept de la création « d'un cadre de données temporelles » (Maurice Halbwachs), ainsi ils vont : - S'organiser un temps collectif de transport pour aller à la fac, - Essayer de regrouper les cours pour terminer plus tôt, - Aller à tous les cours, - Préparer les TD. [...]
[...] Par exemple, entre un lycée de banlieue et un lycée au sein du 8ème arrondissement de Paris, en arrivant à l'université, les élèves ne vont pas avoir le même capital culturel car les enseignements ne sont pas les mêmes en fonction du milieu d'où nous venons, tout dépend des lacunes. Mais aussi les parents n'ont pas donné la même culture à leur enfant (culture scolaire exigée) c'est souvent parce qu'ils n'ont pas fait les études nécessaires. Nous avons l'impression que les étudiants venant d'un milieu populaire doivent plus se battre pour réussir que ceux venant d'un milieu aisé. Ils sont dans un cercle sans fin et une quasi-impossibilité pour eux de s'en sortir. [...]
[...] Les deux étudiants font souvent une comparaison entre la fac et le lycée car ils trouvaient ce dernier meilleur (perte d'un ordre temporel). Nassim et Fehrat regrettent fortement le lycée et le fait de ne pas être en BTS car d'après eux « c'est plus simple et pas besoin de beaucoup travailler ». Le lycée et la fac sont différents pour eux : - Le lycée général est un sentiment d'avoir gravi un échelon social (pas lycée professionnel), - En fac, on a moins de rapports avec les profs, on ne peut pas négocier avec eux sur une note, - En fac, il y a moins d'entraide et une difficulté d'acquérir des liens sociaux. [...]
[...] Par ailleurs, ils ont une difficile acclimatation à la nourriture étudiante, ils vont très peu au restaurant universitaire (même s'ils trouvent ça bon) ni au Quick (trop cher mais il y a de nombreux étudiants). Le vocabulaire qu'ils emploient montre la distance entre eux et l'université (école et élève au lieu de fac et étudiant). Ils se sentent encore au lycée. L'utilisation du mot école montre qu'ils veulent essayer de se sentir encore un moment à l'abri de la vie active. Mais cela est dû au fait qu'ils ne vivent pas une vie d'étudiant dite classique. [...]
[...] Les enfants de la démocratisation scolaire, « Perdus à la fac » - Stéphane Beaud (2002) BEAUD, Stéphane, « Perdus à la fac », in 80 % au bac? et après ? Les enfants de la démocratisation scolaire Paris, La Découverte pp. 149-169. Introduction Cet extrait est une enquête sociologique. L'enquête du sociologue va se diriger sur quatre étudiants qui viennent d'un lycée qui se nomme Granvelle dans une banlieue et ils viennent tous d'un milieu populaire et vont se diriger vers l'université de Belfort. I. Les difficultés d'adaptation à l'université En premier lieu, ils veulent faire des études courtes (BTS, BUT?). [...]
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