C. Baudelot et R. Establet, "Avoir 30 ans en 1968 et 1998" : fiche de lecture

Résumé du document

La présente fiche de lecture de l'ouvrage Avoir 30 ans en 1968 et 1998 des sociologues C. Baudelot et R. Establet permet d'avoir une large vue d'ensemble des différents thèmes traités. Elle permet de faire le point sur les évolutions tant de la famille, de l'Ecole ou de la famille depuis ces trente dernières années. Elle permet ainsi d'avoir des connaissances essentielles pour bien aborder les questions économiques et sociales qui se posent aujourd'hui. La fiche de lecture ne se contente pas de résumer l'oeuvre, elle la met en perspective en soulignant ses éventuelles limites et en la confrontant à la situation actuelle.

Extraits

[...] * Quatrième de couverture: Le cap des 30 ans est un excellent observatoire pour faire le point, à trente ans d'intervalle (1968-1998), sur l'évolution de la société française. Christian Baudelot et Roger Establet ont mobilisé toutes les ressources disponibles - scolarité, emploi, salaires, relations entre les générations - pour comparer ceux de nos concitoyens qui sont nés en 1938 avec ceux nés en 1968. Nous savions que nous avions changé. Imaginions-nous que nous avions changé à ce point ? Avant la " crise pendant les années de forte croissance, un équilibre dynamique prévaut. [...]

[...] On est en droit de se poser la question au vue de la situation actuelle. Les diplômes qui apparaissaient comme un moyen d'éviter le chômage ont perdu quelque peu de leur efficacité. Au-delà même de cela, se crée une concurrence entre diplômés et non diplômés durant la cette période. En effet, les diplômés tendent à piquer les postes réservés aux individus faiblement diplômés. Ils sont plus facilement recrutés du fait qu'ils ont acquis dans leur études ce qu'on pourrait appeler un savoir être, des compétences relationnelles qui finalement priment sur le savoir faire à lui-même. [...]

[...] Des sources et des références. Afin d'étayer leurs analyses, les auteurs s'appuient sur des ouvrages, études et autres enquêtes de sociologie qui sont systématiquement cité en bas de page. Ces sources sont présentes pour appuyer les analyses, citer des chiffres significatifs ou nuancer les thèses soutenues par d'autres sociologues. En termes de documents statistiques, l'ouvrage se sert en majorité de ceux fournis par l ‘INSEE à travers plusieurs enquêtes notamment celle dénommée Formation qualification professionnelle (FQP) Il faut préciser que l'émergence de la statistique nationale ne début qu'après la 2nde guerre mondiale et par là même que les données sur 1968 sont plus éparses que celle de 1998 et peuvent tendre à présenter une image déformée des trentenaires nés en 1938. [...]

[...] Peut-on dire qu'Avoir 30 ans est un livre pessimiste ? Tout dépend du lecteur qu'on est, il est vrai que pour ceux qui sont en train d'étudier, l'avenir ne se présente pas de la même manière que pour leurs parents. Toutefois, les jeunes ne sont pas tous illusionner par l'idée que par l'école on peut arriver à ce que l'on veut, certains ne croient plus réellement en l'égalité des chances de celle-ci. On peut dire de la jeunesse qu'elle est devenue plus pragmatique et qu'elle se résigne plus ou moins au nouvel ordre établi. [...]

[...] Le portrait qu'elle brosse des trentenaires est celui de la première génération à avoir grandi sans autorité paternelle, une génération plutôt individualiste, mais aussi solidaire, et surtout beaucoup plus pragmatique qu'il y paraît Ce livre, d'avantage porté sur la psychologie, est un complément sur cette génération de trentenaires de 1998 à nos jours. Quelle attitude adopter alors? Il semble que les mouvement actuels autour du 40eme anniversaire de mai 1968 ou des efforts vis-à-vis de la jeunesse sont en partis réalisés pour redonner si l'on puisse dire un souffle de jeunesse à cette génération qui semble déjà vieille. Il semble que ce soit dans la jeunesse qu'on trouve le plus formidable moteur de l'évolution des sociétés et aujourd'hui on a envie de lui dire: jeunesse lève-toi. [...]