Art, capitalisme cognitif, capitalisme industriel, artiste, relation, taylorisme, esthétisme, esthétique, effet de rareté, image de marque, consommateur, collectionneur, Grand oral Bac SES
Depuis quelques années, l'art connaît des modifications drastiques liées à son mode d'appréciation : on le consomme volontiers, comme toute chose dans une société capitaliste. Seulement, le lien entre art et capitalisme n'est pas si caricatural.
Nous développerons cette idée sur trois axes : le capitalisme industriel, puis l'objet d'art, et enfin le capitalisme cognitif. Nous nous appuierons sur le document du Cairn « Art et capitalisme cognitif », qui viendra illustrer notre propos.
[...] Il est présenté comme une danseuse inutile, belle mais difficile à entretenir. Les artistes vivent dans la précarité la plus totale, et le fait qu'ils ne soient pas salariés les condamne à une concurrence toujours plus rude entre eux. A côté, le capitalisme prolifère. Suite au taylorisme, il est coutume de produire toujours plus, toujours plus vite pour satisfaire le client. Aucune image de marque n'est encore développée : on vend des objets, pas des formes esthétiques. Et c'est là qu'entre en jeu le rôle potentiel de l'art dans le capitalisme. [...]
[...] C'est-à-dire qu'on se sert de l'art pour mieux vendre. Les artistes sont des acteurs à part entière du projet d'esthétisation du produit. Je cite : Autrement dit, l'art est la matrice d'exécution du travail et sert mieux la division cognitive du travail que la traditionnelle division du travail selon les économies d'échelle. L'art est effectivement habitué à travailler sur les très petites séries et les économies d'apprentissage y ont bien plus d'importance que les économies d'échelle . Par cette méthode, on rend beau l'utile, et utile le beau. [...]
[...] Il n'est pas non plus seulement esthétique. L'art est aussi culturel, vecteur de messages. Au final, les conditions pour faire du profit dépendent moins de la réplication de l'objet que de son originalité artistique, ce qui cause un paradoxe au sein de la société de consommation, c'est ce qu'on appelle l'effet de rareté. C'est la nature du capitalisme cognitif, nourrissant le capitalisme industriel par des idées innovantes, fidélisant le consommateur par un renouvellement artistique permanent. Cet aspect ajoute au capitalisme un aspect essentiel : l'aspect humain, qui ne peut être automatisé. [...]
[...] C'est là toute la force et la performance du capitalisme cognitif. Et finalement, on peut réfléchir à de nouvelles méthodes de consommation, je cite : Le modèle de la politique publique culturelle est celui de l'apiculteur qui soigne ses abeilles et non de l'agriculteur qui augmente les rendements de son champ . Autrement dit, il vaut paradoxalement mieux produire moins mais assurer des rendements à long terme et des produits plus qualitatifs avec le soutien des artistes que de produire la même chose en quantités astronomiques. [...]
[...] Quelle est la relation entre l'art et le capitalisme ? (sujet de Grand oral, Bac SES) Depuis quelques années, l'art connaît des modifications drastiques liées à son mode d'appréciation : on le consomme volontiers, comme toute chose dans une société capitaliste. Seulement, le lien entre art et capitalisme n'est pas si caricatural. Nous développerons cette idée sur trois axes : le capitalisme industriel, puis l'objet d'art, et enfin le capitalisme cognitif. Nous nous appuierons sur le document du Cairn Art et capitalisme cognitif , qui viendra illustrer notre propos. [...]
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