Dans les années 1960, de profondes réformes dans la sociologie, science des phénomènes sociaux et des mécanismes qui président à leur déroulement, furent observées. En effet, autrefois focalisé sur des grands ensembles de la vie sociale, le sociologue vient alors à investir des domaines et des objets plus circonscrits. Ainsi naissent peu à peu des spécialités de recherche partiellement autonomes. La genèse de ces nouveaux « champs de recherche » est souvent due à une demande sociale forte et à l'apparition de nouvelles modes dans l'étude de la société. Parmi les nouvelles spécialités de la sociologie, la vie quotidienne devient objet d'analyse. La sociologie de la vie quotidienne, définie comme l'étude de la manière dont les individus vivent au jour le jour et s'associent, est née de nouveaux travaux aux Etats-Unis. En effet, les sociologues américains à l'instar de leurs compatriotes de l'Ecole de Chicago trente ans plus tôt, dans un souci empirique, explorent les modes sociaux concrets, comme ceux de l'atelier, du quartier, et surtout des modes de vie au quotidien. Une nouvelle école, fondée par Harold Garfinkel, et baptisée l'ethnométhodologie, se spécialise dans l'étude des comportements au quotidien. De fait, loin de s'avérer être une science focalisée sur les petites habitudes journalières totalement triviales, la sociologie de la vie quotidienne couvre de nombreux enjeux. Georg Simmel en souligne notamment un : décrypter la dimension psychologique cachée derrière les comportements les plus insignifiants de la vie de tous les jours. Comment, par une observation directe sur le terrain, le sociologue met-il en valeur l'importance des pratiques journalières dans la formation de l'individu et dans la constitution du tissu social ? En quoi la vie quotidienne est-elle alors révélatrice de la société, et des profondes inégalités qui la caractérisent ?
Ainsi, l'étude de la vie quotidienne par le sociologue devient un nouveau champ de recherche aux enjeux multiples ; en outre, différents facteurs de la vie quotidienne participent à la formation de l'individu et d'un ensemble social, et conduisent à une vision spécifique de la société ; dès lors, la vie quotidienne amène à une certaine homogénéisation de la société, qui révèle cependant de profondes inégalités.
[...] Pour ses études, le Ministère utilise un échantillon représentatif des Français de plus de quinze ans. Il exploite alors un questionnaire déjà proposé en et 1997. Celui-ci, toujours identique (excepté quelques adaptations liées aux évolutions techniques comme les téléphones portables ou l'équipement micro- informatique), permet alors des comparaisons dans le temps et souligne l'évolution des comportements journaliers. En second lieu, de nombreuses études concernant la vie quotidienne ont été réalisées par les universitaires et les chercheurs du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). [...]
[...] La double journée de la femme reste une réalité et certaines activités domestiques lui sont encore majoritairement destinées. En effet, alors que les femmes et les hommes travaillent durant la journée, une fois rentrés à la maison, leurs activités diffèrent. Même si les hommes s'impliquent davantage qu'il y a quelques années dans les tâches domestiques et vis-à-vis de leurs enfants, ce sont les femmes qui restent les maîtresses de maison Ainsi, l'ethnométhodologie, dans les années 1960, met la vie quotidienne au cœur de l'étude sociologique. [...]
[...] L'intégration incertaine combine l'instabilité de l'emploi et la satisfaction du travail. Le salarié ressent une grande frustration il est éloigné de l'action collective et déclare avoir de bonnes relations de couple. Toutefois, les femmes avouent avoir des rapports difficiles avec leurs enfants, liés notamment à la difficulté de trouver un équilibre entre vie professionnelle et éducation des enfants. Les hommes quant à eux, témoignent de bonnes relations avec les membres de leur famille et pensent trouver en eux un vrai appui et soutien. [...]
[...] La vie quotidienne amène à une certaine homogénéisation de la société mais révèle cependant de profondes inégalités A. Le paradoxe : moyennisation ou différentiation ? Une certaine moyennisation de la société Durant les Trente Glorieuses, à la suite de la baisse notable des inégalités économiques, une unification des modes de vie a pu être observée. Cette unification des pratiques de la vie quotidienne s'est effectuée à la faveur des classes moyennes supérieures. En effet, leurs comportements journaliers, deviennent un modèle pour les classes inférieures qui tentent de les imiter. [...]
[...] En quoi la vie quotidienne est-elle alors révélatrice de la société, et des profondes inégalités qui la caractérisent ? Ainsi, l'étude de la vie quotidienne par le sociologue devient un nouveau champ de recherche aux enjeux multiples ; en outre, différents facteurs de la vie quotidienne participent à la formation de l'individu et d'un ensemble social, et conduisent à une vision spécifique de la société ; dès lors, la vie quotidienne amène à une certaine homogénéisation de la société, qui révèle cependant de profondes inégalités. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture