Squat de la Tour David, centro financiero confinanzas, Caracas, population, quartiers populaires, logements, construction, appartement, habitants, organisation, Los caciques de Venezuela, règlement, gestion, espaces communs, reloger les habitants
Alors que les habitants quittent les lieux, l'avenir de la Tour est incertain. Il fut suggéré par le ministre Ernesto Villegas qu'un débat entre experts et pouvoirs publics déciderait de son futur. Le gouvernement pencherait pour une démolition, d'autres pour une transformation en logements ou en centre commercial. Des journaux, comme le quotidien Tal Cual, soulèvent une tout autre piste : la tour pourrait être cédée à la Chine pour être le prochain siège de la Bank of China en Amérique du Sud.
[...] L'année suivante, en 1994, les travaux sont interrompus suite à la crise financière que traverse le Venezuela. À cette date, l'immeuble n'est pas encore achevé puisque même si tous les étages sont construits, au-delà du 28e étage les travaux de gros œuvre ne sont pas très avancés. Il manque au bâtiment des fenêtres, des rails de sécurité et même des ascenseurs. L'immeuble est alors confié à l'État qui n'a jamais trouvé acheteur pour achever les travaux C. Répondre aux problématiques du logement, le squat La ville de Caracas est constituée à de population vivant dans les barrios (quartiers populaires semblables aux favelas brésiliennes) où les habitants construisent souvent leur maison eux-mêmes. [...]
[...] Les habitants du quartier vont devoir quitter la tour pour être relogés dans des appartements sociaux à 50 kilomètres du centre-ville de Caracas. Le gouvernement les reloge les habitants dans des logements neufs gratuits la première année. Sources Florence Bouillon, les mondes du squat Florence Bouillon, vivre et produire la ville durable, sociologie d'une promesse urbaine Florence Bouillon, le squat : problème social ou lieu d'émancipation ?? Cecile Péchu, les squats Cécile Péchu, Les générations militantes à droit aux logements Cécile Péchu, Quand les exclus passent à l'action, la mobilisation des mal-logés. [...]
[...] Pour payer l'entretien du bâtiment, les vigiles et l'électricité, les habitants doivent donner en guise de loyer chaque mois 200 bolivars (23 euros). Régulièrement, une récolte volontaire d'argents passe à chaque étage pour permettre l'organisation des fêtes et les petites réparations. III. La vie en commun A. Les espaces communs De nombreux commerces sont présents dans la tour : dentiste, un coiffeur, institut de beauté, épiceries, église, salle de gym. D'autre part, pour arrondir les fins de mois, certains appartements se convertissent en salon de coiffure ou de beauté. C'est une véritable « ville dans la ville ». [...]
[...] Le squat de la Tour David (Centro Financiero Confinanzas ou Torre de David) à CaracasI. Présentation du cas étudié A. Les phases du projet 1990 : début de la construction du Centro Financiero Confinanzas 1993 : Décès du promoteur David Brillembourg : Krach bancaire entraîne une crise économique et financière, arrêt de la construction de la tour : La mairie autorise les sans-abris à investir le premier étage de la tour pour faire face aux problèmes de logements : 750 familles vivent dans la tour : 3600 personnes vivent dans la tour juillet 2014 : début du départ des habitants Rosaria Puello évoque « une certaine nostalgie à quitter ce qui était devenu une famille. » Alors que les habitants quittent les lieux, l'avenir de la Tour est incertain. [...]
[...] Les habitants de la tour organisent ensemble la vie du bâtiment. Pour cela, des chefs d'étages sont élus par les habitants afin de les représenter lors des réunions hebdomadaires obligatoires. Durant ces réunions, l'ensemble des décisions concernant l'immeuble sont discutées et prises. Pour habiter dans la tour, il est exigé de montrer son acte de naissance et un certificat atteste que l'État ne leur a pas attribué de logement. Si quelqu'un fait une erreur ou salit le nom de l'édifice, une assemblée est organisée pour décider s'il faut expulser cette personne. [...]
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