Ce document propose d'abord une mise en contexte en France des débuts de la sociologie du travail. On étudie ensuite les organisations du travail qui ont été mises en place (taylorisme, OST, one best way, fordisme) et les réactions qu'elles ont provoquées parmi les intellectuels, donnant naissance à des courants de pensée opposés, comme l'école des relations humaines (Elton Mayo). Cette école a, entre autres, développée une psychosociologie du travail et comme legs contemporain on pourrait citer les tests psychotechniques.
Nous traitons ensuite l'apport de Georges Friedmann qui propose une sociologie de l'individu au travail et qui l'exprime dans son oeuvre : Le travail en miettes.
Georges Friedmann a su fédérer autour de lui et lancer une revue portant sur ce sujet, cependant, les recherches évoluant, ses compagnons de route ont développé dans des domaines connexes leurs propres sociologies : sociologie industrielle ( Alain Touraine et Serge Mallet avec notamment le concept de rente informationnelle), sociologie des organisations (Michel Crozier, Jean-Daniel Reynaud), sociologie des entreprises (Renaud Sainsaulieu).
[...] Tous les auteurs ont le même objectif : développer la productivité du travail et réduire les tensions/conflits entre salariés et patrons. Dans les années 30/40/50 l'influence de Mayo touche surtout les psychologues en France, cela donnera naissance à la psychologie du travail aussi appelée 'la psychotechnique'. Cette branche de la psychologie a pour finalité d'utiliser des tests/des techniques pour la sélection des individus. Mais également de déceler des aptitudes personnelles (comme le test de QI) ce qui permettrait d'aiguiller les bons travailleurs vers les bons secteurs d'activités. [...]
[...] En effet, en 1936 la France a mis en place un principe de hiérarchie des normes : le principe de faveur, il garantit que parmi les différentes sources du droit (lois, conventions collectives, accords d'entreprise) la plus favorable à l'employé sera nécessairement choisie. Mais depuis une trentaine d'année le principe de faveur est de plus en plus contesté en FR. Les actuelles lois travail visent à privilégier les accords d'entreprise, même si ces accords ne sont pas les plus arrangeants pour l'employés. [...]
[...] Mayo a pu le repérer à partir d'un biais dans son expérience : les membres de l'équipe de chercheurs créent un climat favorable qui modifie profondément les conditions de travail des ouvrières. Ce bon climat favorise l'esprit d'équipe, de groupe, la solidarité et le sentiment d'exister en tant qu'individu dans un groupe. Cela produit une émulation positive associé à la production. Le rendement des travailleurs dépendrait donc de la motivation sociale des travailleurs. La motivation sociale est issue de plusieurs facteurs : le salaire qui est la reconnaissance par l'employeur du travail accompli par le salarié. [...]
[...] Fin 30 glorieuses (1977) on est à 85% de la pop active. Avec le développement économique des 30 glorieuses le salariat se diversifie, en 1980, les ouvriers sont désormais minoritaires en proportion dans le salariat, ils sont mis au bas de l'échelle sociale. Parmi les évolutions des années 80 : la diminution des quantités de travail disponible avec le développement du chômage. Depuis 70's il y a : intensification du travail dans un contexte de concurrence généralisée. Il y a donc eu une chute de la quantité de travail nécessaire pour produire pour deux raisons : 1 - forte productivité des machines et concurrence qu'elle entraîne entre les travailleurs 2 - mondialisation de la production et des échanges qui réduisent la part du travail humain. [...]
[...] Le taylorisme avait pour but de pacifier les relations salariés / employeurs. Tout le monde vise le même but : augmenter le rendement du capital (patron content) puis mettre en place des incitations au travail rendu possible par le plus grand rendement du capital, et in fine accroître le pouvoir d'achat des ouvriers (ouvriers contents) A été mis en place par Henri Ford qui installe à Détroit ses chaînes de montage dans les années 1900/1910. Méthode fructueuse : on passe de 2 millions véhicules/an à l'ouverture à 4,4millions/an 10 ans après + le salaire moyen était 1,5x supérieur aux autres usines seul problème : le turn over : embauches/an pour postes Fait vivement réagir l'intelligentsia américaine d'où la sortie du film Les Temps Modernes de Charlie Chaplin qui dénonce la déshumanisation par le travail. [...]
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