Analyse d'un article sur le don de sang et le don d'organes paru dans la Revue Française de Sociologie, rédigé par Philippe Steiner. Cette étude constitue une défense pour le système anglais de collecte de sang, uniquement basé sur le bénévolat, contre ceux qui pensent que le marché est la meilleure organisation.
[...] Tous les pays sont d'accord pour dire que seul un geste altruiste est accepté et qu'aucune commercialisation ne doit avoir lieu. Il semblerait que le trafic d'organes serait uniquement une rumeur, car les contraintes techniques gêneraient le processus entre la collecte et la greffe, car ce trafic impliquerait que de nombreuses équipes médicales seraient complices. B. L'institutionnalisation du droit de donner La volonté de tenir à l'écart ceux qui sont en faveur de la commercialisation du don d'organes, ne masque pas la dimension de construction sociale du don, tant au niveau politique que juridique. [...]
[...] Le don moderne apparaît froid, malgré les institutions qui sont aux petits soins envers le donneur que ce soit pour un don post mortem ou entre vivants. Ce dernier fait l'objet d'une attention scrupuleuse. De plus, les équipes participant à la greffe ne doivent pas être rémunérés pour la transplantation faite, afin de montrer que leur motivation n'est pas intéressée. De plus, il faut que l'équipe médicale se méfient des effets du paternalisme médical par rapport aux receveurs qui sont fortement respectés. [...]
[...] Nous pouvons donc nous demander dans quel mesure le don survit dans un monde où le marché est roi. Le sujet traitera dans un premier temps de l'opposition don/marché et enfin nous verrons la construction sociale du don. I. Le don contre le marché A. Les thèses centrales de Titmuss et les réactions de deux économistes Titmuss développe une argumentation autour de la collecte de sang. En effet, il le prend comme un exemple de fait social, dans les dimensions symboliques, économiques et techniques. [...]
[...] Titmuss est donc soutenu par de nombreuses institutions, dans le sens où elles sont nombreuses à ne pas vouloir inclure le marché dans le système du don d'organes. Il faut distinguer deux types de motivation dans le comportement économique. La première est une motivation extrinsèque, donc que le donneur ne trouve pas en lui, qui est basée sur la récompense du geste, ou une offre en retour du geste : c'est ce que les économistes appellent l'effet prix. Contrairement à celle-ci, la motivation intrinsèque est trouvée dans le donneur lui même, qui trouve les raisons qui le poussent à faire un geste totalement gratuit. [...]
[...] Selon Titmuss, il faudrait préserver le don altruiste du marché, qui pourrait y nuire. En effet, le premier est basé sur un système de valeurs, alors que le second est basé sur un but lucratif qui dévasterait le droit de donner Selon John K. Arrow, économiste, une approche économique de la confiance permet de comprendre les raisons qui feront qu'on fera moins confiance à des personnes déviantes qui fournissent les banques de sang qui sont situées dans des zones de paupérisation. [...]
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