« Femmes en prison, le cas du centre de détention Santa Mónica à Lima » est le fruit d'une enquête réalisée dans l'établissement pénitentiaire liménien en 2007. L'article présenté ici apparaîtra dans un premier temps comme une monographie, en ce qu'il présente les lieux, les acteurs et les règles qui administrent la plus importante prison de femmes de Lima, mais il relève avant tout de la sociologie carcérale. En effet, ce travail a pour but d'exposer les caractéristiques essentielles qui régissent les relations sociales au sein de la prison. La présente rédaction a pu voir le jour grâce aux quelques quatre-vingt entretiens effectués par l'auteur (...)
[...] Le problème de cette obligation est double. D'une part, le rapport que ces professionnelles rédigent constitue une source 89 En 1977 a été créé un “cabinet scientifique”, actuel O.T.T. La Prensa, Ed. du 08/05/1977. Les articles et 92 du Code d'Exécution Pénale mentionnent les dispositions légales concernant l'assistance sociale et psychologique Les conditions de la libération conditionnelle sont exposées aux chapitres 48 à 57 du Code d'Exécution Pénale de menaces pour les détenues qui n'assisteraient pas aux ateliers. D'autre part, il engendre des pratiques de corruption. [...]
[...] Enfin, dans d'autres ateliers se pratiquent la peinture sur tissus, la fabrication de sandales de cuir sur semelle de liège ou encore les techniques de crochet pour l'élaboration de sacs à main. Si les femmes qui participent à ces ateliers ne voient en l'apprentissage de ces techniques aucune perspective d'avenir, c'est que la production de ces types de travaux est aujourd'hui fortement industrialisée. Vivre de l'élaboration de ces produits implique des difficultés d'écoulement de la production temps que requiert leur fabrication influe conséquemment sur le prix de vente du produit, qui n'est pas compétitif dans le monde globalisé- ainsi que la permanence dans un secteur de travail informel. [...]
[...] A cette occasion sont préparés gâteaux, jeux et danses. Les mères, conviées à une participation active de la fête, reçoivent des cadeaux pour leurs enfants comme pour elles-mêmes. Ce sont des jouets, des jeux, des couches ou des laits de soin envoyés de l'étranger par les membres de l'église anglicane qui sont répartis. Si l'exemple des activités menées dans la crèche reflète clairement l'aide proportionnée aux détenues par l'église anglicane, divers autres groupes religieux sont présents et actifs à Santa Mónica. [...]
[...] du 17/12/ Nous verrons plus loin et de façon plus détaillée à qui bénéficie ce système leur enfant leur coûtent cher, le papier toilette coûte jusqu'à 250% plus cher qu'à l'extérieur, un rouleau de papier simple qui vaut 0,50 sol est parfois vendu 1,30 sol aux étrangères. Parallèlement à ce réseau de vendeurs-acheteurs qui se crée entre l'extérieur et l'intérieur de la prison, des systèmes de prêt d'argent liquide ont été instaurés par quelques femmes péruviennes au sein de l'établissement. Ce sont essentiellement les étrangères qui y ont recours. L'intérêt est le même pour toutes celles, Péruviennes ou étrangères, qui font appel à ces femmes. [...]
[...] Les étrangères se rendant au Pérou afin de trafiquer de la cocaïne ne se renseignent pas sur leur destination. Sur l'ensemble des femmes interrogées, seules trois ont visité le pays avant d'être arrêtées. L'homosexualité est un autre thème fréquemment évoqué qui traduit les a priori et la différence culturelle des détenues. L'homosexualité féminine ou masculine est très mal perçue par la société péruvienne. Elle est assimilée à un comportement anormal, déviant et le discours de certaines personnes prône même l'emprisonnement ou la peine de mort pour quiconque s'y livrerait. [...]
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