La situation :
Dans son bureau, M. B., le CPE , dit à Stéphane, l'assistant d'éducation : « c'est bon, t'as fait ce que tu croyais devoir faire ; maintenant, je prends la main, c'est moi qui vais faire ce que je crois devoir faire… » La situation se déroule en collège, un vendredi à 11h30.
Il s'agit d'un conflit d'opinions au sein d'un ensemble d'adultes référents dans le cadre d'une réflexion socialement connotée. Le conflit porte en effet sur la manière de réagir à une situation problématique : la présence de produits illicites dans l'enceinte d'un établissement scolaire. Chacun de ses adultes a une fonction différente dans l'établissement. Il existe entre une relation hiérarchique. Tous ont un point de vue différent sur cette situation, point de vue qui est influencé à la fois par la fonction qu'exerce chacun, mais aussi par la représentation que chacun a de l'usage des drogues.
[...] Il n'est responsable ni de la pédagogie, ni de la discipline, ni de la sécurité au sein de l'établissement. Chacun d'entre eux entretient donc des relations différentes avec les jeunes. Les enjeux Stéphane, nous l'avons dit, n'est pas très éloigné de son public, il dit lui-même : eh, me prends pas pour un idiot ( ) Moi aussi j'ai été jeune plus tard il ajoute avec humeur (qui laisse entendre une certaine complicité) : je le suis encore un peu d'ailleurs Il apparaît comme un médiateur. [...]
[...] Il perçoit d'emblée que Stéphane a fait une erreur de jugement, toutes les implications pénales de la situation lui saute aux yeux. Il ne comprend pas pourquoi Stéphane n'a pas réagi de la même manière, il le sermonne comme il pourrait le faire avec un élève. Stéphane cherche à se défendre, peu à peu il retrouve son statut de jeune (pas si éloigné des élèves), il cherche appui dans le regard de l'autre, il maintient cependant un cap idéologique qui peut tout aussi bien s'expliquer par l'influence de ses études que part le fait qu'il veut conserver une certaine image auprès des jeunes. [...]
[...] Un petit joint au collège : socialisation, maladie, délinquance ? : Analyse d'une situation de violence au collège La situation L'événement Dans son bureau, Monsieur Bastide, le CPE[1], dit à Stéphane, l'assistant d'éducation : c'est bon, t'as fait ce que tu croyais devoir faire ; maintenant, je prends la main, c'est moi qui vais faire ce que je crois devoir faire La situation se déroule en collège, un vendredi à 11h30. La situation dans son contexte immédiat Les cours de la première moitié de la matinée s'achèvent ; c'est l'heure d'une récréation bien méritée. [...]
[...] Stéphane répond à peine, cherchant appui dans le regard de l'infirmière. Le CPE reprend alors est pose le fait que dans le cas d'un trafic, on passe au stade de la criminalité. Sixième temps L'infirmière intervient alors et donne son opinion sur cette question, elle se base sur les différentes réactions des jeunes qui selon elle, mettent en évidence le fait qu'il s'agissait bien d'un trafic. Le CPE s'emporte encore, et rappelle que l'attitude de Kévin a déjà été problématique auparavant. [...]
[...] Il est une figure d'autorité partagée entre les jeunes et les aides- éducateurs. Son rôle est éducatif dans le cadre de la vie scolaire. Il gère donc des situations difficiles bien que n'étant pas directement responsable de la discipline. Il semble accessible, Stéphane le tutoie, mais aussi coopérant, il accorde à l'infirmière la possibilité de revoir les jeunes. Dans cette situation, son premier réflexe est de remettre en cause le bien- fondé du choix de Stéphane. En réagissant de cette manière, il se pose d'abord comme supérieur hiérarchique. [...]
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