Observation d'un terrain, anthropologie, limite de l'observation, découverte des lieux, observation visuelle, immersion, Hôpital psychiatrique, Michel Foucault, organisation, Sylvain Fusco, musicothérapeute, activité créatrice, art thérapie
Ce document contient un récit d'observation d'un terrain en anthropologie. Le terrain d'observation est l'hôpital psychiatrique du Vinatier. Ce document est en lien avec un exposé sur le thème de l'art et de la maladie mentale. Sont donc traitées les notions de créativité et d'art-thérapie.
[...] Les limites de l'observations Cependant, malgré le fait que je ne pouvais pas interroger les patients, les principales limites de mon observation furent que j'étais cantonné à suivre les seules activités, pas à « vivre en immersion » avec les patients. En résumé, je n'étais pas un patient moi-même. Dans ce cadre, je ne pouvais pas me poser les questions suivantes, pourtant cruciales dans le cadre de ma réflexion : - Quand la capacité de décision dans la pratique artistique est-elle limitée et quand peut-elle et doit-elle intervenir dans la vie des patients ? - Les soignants doivent-ils intervenir dans la pratique artistique ? [...]
[...] - Qu'est-ce que le patient rapporte de son expérience artistique ? Comme l'affirme l'anthropologue spécialiste du monde hospitalier Marie-Christine Pouchelle (2010) : « La méthode ici est fonction de l'outil. Or, l'outil principal de l'ethnologue c'est sa personne-même. Lui ou elle, non pas comme un pur esprit (fantasme d'intellectuel) ni comme un robot (espoir de l'ethnologie « numérique »), mais comme un être vivant, sensible, réactif, défini par sa capacité à nouer relation, voire à se laisser trouer par la parole de l'autre plus encore qu'à faire irruption dans l'intimité de ce dernier » De fait, suivant ce propos, j'ai pu me rendre compte du décalage qui existe entre une véritable observation immersive et celle que j'ai pu mener au Vinatier. [...]
[...] Cependant, il me fallait rapidement me concentrer dans la mesure où je devais rapidement rencontrer les acteurs du phénomène que je tente d'analyser, à savoir le lien entre l'art et la maladie mentale, c'est-à-dire comment un trait culturel comme l'art peut permettre une guérison. Là encore, j'ai du longuement occulter mes préjugés et mes prénotions sur l'art servant au maladies mentales pour me permettre au mieux d'analyser les pratiques. C'est donc à ce moment précis que j'ai pu trouver ma motivation a observer de façon méticuleuse la Maison des arts du centre hospitalier du Vinatier qui se situe au sein même de l'hôpital au bâtiment 357. [...]
[...] Observation d'un terrain en anthropologie : art et maladie mentale - Hôpital psychiatrique du Vinatier Introduction : un terrain compliqué Faire de l'observation participante dans le cadre ethnographique ne va jamais de soi. D'autant plus lorsqu'il s'agit de rentrer sur un terrain compliqué comme un hôpital psychiatrique. En effet, derrière l'imaginaire culturel en occident qui règne autour de ce lieu, avec la traditionnelle image de « l'asile de fous » décrit par Michel Foucault notamment dans ses écrits ou encore dans le film du photographe Raymond Depardon intitulé San Clemente (1982), il s'agissait d'occulter rapidement ces prénotions pour objectiver. [...]
[...] Sous la forme d'un carnet ou d'un cahier vierge, cet objet matériel est l'un des supports de la démarche ethnographique » IV. L'observation des pratiques Dès lors, il me faut maintenant, à la lumière de mes notes rendre compte de l'atmosphère et des pratiques observées. À chaque moment où je me trouvais dans la Maison des arts, j'ai pu observer que les participants présents trouvaient l'activité artistique relaxante, agréable, utile pour découvrir de nouveaux aspects d'eux-mêmes, libérant en quelque sorte des inhibitions, favorisant le développement, incitant à résoudre des problèmes et à se fondre dans l'action avec une sensation de flottement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture