La foire Saint-Romain, fête foraine rouennaise se déroulant chaque année de la fin octobre à la fin novembre, est la deuxième plus grande fête foraine de France (après celle de Paris). Elle regroupe environ 220 attractions durant un mois, et s'étale sur 1800 mètres.
L'origine de cette foire remonte au XIe siècle, il s'agissait alors d'une fête religieuse en hommage à l'évêque Saint Romain. Au Moyen Âge, cette fête est devenue marchande et a pris la forme d'une foire où l'on trouvait de tout alors que de nombreux théâtres ambulants se chargeaient de l'animation. Au XIXe siècle, les marchands, toujours présents, se sont peu à peu effacés pour laisser place aux spectacles forains. Puis, au cours du XXe siècle, ces spectacles ont disparu au profit d'attractions toujours plus spectaculaires et lumineuses.
La foire s'installe sur les quais de la Seine, et se trouve ainsi au centre de la ville. Or, la Seine est souvent qualifiée de « frontière » au sein de l'agglomération rouennaise, séparant la rive droite, plus bourgeoise, de la rive gauche plus populaire. Par ailleurs, la foire est bien reliée aux deux rives par les transports en commun et voies de communication, et est facile d'accès. La foire est donc géographiquement également accessible à toutes les populations.
Après avoir plus en détail présenté le lieu public choisi, je décrirais des éléments observés, avant de décrire plus précisément le décor ainsi que ses effets sur le public ; pour finir, j'essaierais d'interpréter les données recueillies.
[...] Notes ethnographiques d'un lieu public: observation de la fête foraine de Rouen Après avoir plus en détail présenté le lieu public choisi, je décrirais des éléments observés, avant de décrire plus précisément le décor ainsi que ses effets sur le public ; pour finir, j'essaierais d'interpréter les données recueillies. L'objet : la foire Saint Romain Description générale La foire Saint-Romain, fête foraine rouennaise se déroulant chaque année de la fin octobre à la fin novembre, est la deuxième plus grande fête foraine de France (après celle de Paris). [...]
[...] Celui que j'ai plus particulièrement observé se trouve en face de la grande roue, là où il y a beaucoup de passage. Les enfants approchent le manège, le doigt pointé vers celui-ci, comme pour les interroger s'ils ont le droit de faire celui-ci. Lorsque les parents acceptent, les enfants peuvent choisir de s'installer dans un hélicoptère, une tasse tournante, une moto, une décapotable, un 4x4, un avion Ils courent s'installer dans une de ses voitures. De nombreux semblent accorder une grande importance à l'aspect de cette dernière : ils testent le volant, regardent même parfois les pneus, et les comparent aux autres. [...]
[...] On trouve aussi de nombreuses motos plus ou moins grandes, parfois placées au milieu de l'allée pour attirer le client (cf : photo). La foire attire tous les publics, mais on y voit une surreprésentation des milieux populaires. Or aller à la foire coute relativement cher. Toutefois la foire peut être un moyen de renforcer les liens familiaux et on peut voir par là un impératif de profiter tant que l'on peut pour oublier les tracas du quotidien, ou pour tenter sa chance afin de gagner de beaux cadeaux (idée que l'on n'a rien à perdre . [...]
[...] A l'inverse les grands manèges à sensation, cherchant plutôt à attirer les jeunes, possèdent des décors plus urbains et modernes. On y trouve, par exemple, des images de discothèques, des symboles de la richesse ou de la puissance, de la force, de l'aptitude physique (cf photo : aigle, point levé), ou encore des femmes aux seins nus Les lumières y sont plus vives, et la musique plus forte. Il semble alors y avoir un appel aux sensations physiques à travers des figures plus masculines. Les exemples de ces décors évocateurs et stéréotypés sont nombreux. [...]
[...] Ils conduisent plus renfoncés sur le siège, et certains miment une conduite sport C'était notamment le cas d'un groupe de jeune qui conduisait en plaçant leur capuche de telle sorte qu'on ne les reconnaisse pas. Une fête de la consommation L'idée que la fête foraine peut être un lieu de libération où la joie règne, un monde à part où l'on se libère de la pression quotidienne, est remise en cause par le fait que tout est fait pour inciter à la consommation. Certes l'apparence de la fête est omniprésente, cependant sa spontanéité est réduite. [...]
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