Personnel soignant, vaccin Covid-19, Pass sanitaire, Martinique, anti-colonialisme, luttes syndicales, médecine, nationalisme
De l'avis du rapporteur Jean-Michel Arnaud, les motivations invoquées pour expliquer l'hostilité, les réticences ou les doutes à l'égard du vaccin Covid-19 ne sont pas très différentes de celles observées dans l'Hexagone. En revanche, elles sont beaucoup plus fortes aux Antilles françaises en raison de plusieurs facteurs. Comme le souligne Stéphanie Mulot dans un entretien au journal Le Monde, la faible couverture vaccinale en Martinique s'explique, selon la sociologue, par un manque de confiance dans l'État, accentué par les derniers scandales sanitaires (Hernando, 2021).
En effet, parmi les différents facteurs qui expliquent la réticence de la population martiniquaise à la vaccination, il faut citer, d'une part, l'utilisation répandue de la pharmacopée traditionnelle (produits utilisés avant l'apparition des médicaments) et des thérapies alternatives. Le second facteur est celui de la tendance à relativiser l'impact d'une pandémie en prenant en compte les risques liés à ces zones — cyclones, tremblements de terre, éruptions volcaniques, etc.
[...] Cette opposition s'inscrit dans le cadre d'une forte politisation de la problématique vaccinale. La perception et l'appréciation des faits, y compris scientifiques, par certains Antillais dépendent de leurs valeurs personnelles, et le rôle de la pharmacopée traditionnelle dans la lutte contre le virus, font partie des aspects à prendre en compte pour expliquer leur réticence à la vaccination. Une étude conduite auprès des patients de Covid-19 dans les services hospitaliers de la Martinique a révélé que 41% d'entre eux avaient recours à la pharmacopée locale avant d'être hospitalisés (covidurgenceoutremer.com, 2021) La sociologue Stéphanie Mulot considère qu'il s'agit d'un « nationalisme sanitaire », principalement porté par les syndicats et les partis politiques, qui déplorent les défaillances de l'État de droit et de l'État-providence dans différents domaines, notamment sur la question des compensations en matière d'esclavage, celle de l'intoxication au chlordécone, de la contamination par l'algue sargassum, de l'effondrement de structures hospitalières dues à la vétusté et au manque de ressources financières et humaines, des dispositifs de lutte contre la propagation du virus inadaptés et ne tenant pas compte des spécificités locales, le retard dans la mise en œuvre des mesures de confinement et de fermeture des frontières (Mulot, 2021). [...]
[...] En revanche, elles sont beaucoup plus fortes aux Antilles françaises en raison de plusieurs facteurs. Comme le souligne Stéphanie Mulot dans un entretien au Monde, la faible couverture vaccinale en Martinique s'explique, selon la sociologue, par un manque de confiance dans l'État, accentué par les derniers scandales sanitaires. (Hernando, 2021) En effet, parmi les différents facteurs qui expliquent la réticence de la population martiniquaise à la vaccination, il faut citer, d'une part, l'utilisation répandue de la pharmacopée traditionnelle (produits utilisés avant l'apparition des médicaments) et des thérapies alternatives. [...]
[...] Au 14 septembre 2021, les réfractaires à cette vaccination représentait 12% des hôpitaux et des EHPAD, et des soignants libéraux. Les syndicats de soignants qui protestent contre l'obligation vaccinale, sont surtout préoccupés par le manque de personnel infirmier dans certains services de l'hôpital, suite à la suspension des personnes non vaccinées. Dans leurs différents communiqués de presse, les syndicats de soignants se disent "favorables" à la vaccination contre la Covid19, mais s'opposent à l'obligation vaccinale et à l'instauration du "Pass Vaccinal. [...]
[...] La faible couverture vaccinale des professionnels des maisons de retraite pu favoriser l'introduction et la circulation du virus dans les maisons de retraite", selon une étude sur l'impact de la vaccination sur les personnes âgées de 75 ans et plus publiée jeudi 8 juillet par l'agence sanitaire française Santé Publique France. Pour protester contre une mesure de suspension du personnel non vacciné contre le Covid 19, annoncée le 12 juillet 2021 par Emmanuel Macron, plusieurs rassemblements ont été annoncés par les syndicats de soignants. Les professionnels de santé français risquent une suspension à compter du 15 septembre 2021 s'ils ne sont pas en mesure de prouver qu'ils ont reçu au moins une injection d'un vaccin contre le Covid. [...]
[...] « Les motifs d'une plainte pénale contre les pouvoirs publics ne manquent pas, en vue de dénoncer leur inaction ou leur manque d'anticipation face à la propagation du nouveau coronavirus. Et des Martiniquais, déjà prompts à dénoncer le désintérêt de la métropole pour leur île antillaise, n'hésitent pas à s'en servir. » (Lecadre, 2020). « Premier à dégainer pénalement, le Mouvement international pour les réparations (MIR). Prompt à dénoncer régulièrement un État français « raciste et colonial », le MIR est actif depuis la pollution massive de la Martinique au chlordécone, un pesticide utilisé dans les plantations de bananes dans les années 90. [...]
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