Karoshi, problème de société, Japon, épuisement professionnel, surmenage, maladie professionnelle, stress au travail, société japonaise, heures supplémentaires, mort par excès de travail, culture d'entreprise, crise cardiaque
Karoshi (avec un "o" long) est un phénomène typiquement japonais. Il définit la mort par épuisement total que subissent des travailleurs qui se mettent volontairement dans une situation de surmenage extrême. Trois médecins japonais ont lancé l'alerte à ce propos, en 1982. Mais, dès 1970, le Karoshi est déjà reconnu comme une maladie professionnelle, au Japon. Si l'on pense, avec raison, que les cadres sont les principales victimes de ce phénomène, on constate aussi des décès parmi les journalistes, les professionnels de santé, les agents de transport, la construction...
[...] De plus, le principe de rétribution, à l'heure, des cols blancs comme des cols bleus, n'incite pas le salarié à se montrer productif, mais présent, au sein de l'entreprise. Les heures supplémentaires sont perçues comme une variable d'ajustement commode. Elles sont systématiques en temps normal et juste supprimées en périodes creuses. Ainsi, jamais les salariés ne sont-ils désœuvrés. Cependant, dans de nombreuses entreprises, les heures supplémentaires sont mal, peu ou pas comptabilisées. Les employeurs ne sont pas les seuls fautifs. [...]
[...] Les formes que revêt le Karoshi La crise cardiaque n'est pas la seule forme que peut prendre le Karoshi. Si, suivant les opinions des experts à Japonais meurent de cette façon, chaque année, il faut ajouter à ces chiffres d'autres aspects du Karoshi. Le suicide est désormais parfois reconnu comme une conséquence intime du surmenage et du stress éprouvés sur le lieu de travail. Les accidents cérébraux vasculaires sont aussi versés au même compte. IV. La reconnaissance du Karoshi Afin de permettre que le Karoshi soit reconnu comme une maladie professionnelle, des critères ont été définis pour affirmer ou non que l'employé a succombé par Karoshi. [...]
[...] Le Karoshi, épineux problème de société au Japon I. Définition Karoshi (avec un « o » long) est un phénomène typiquement japonais. Il définit la mort par épuisement total que subissent des travailleurs qui se mettent volontairement dans une situation de surmenage extrême. Trois médecins japonais ont lancé l'alerte à ce propos, en 1982. Mais, dès 1970, le Karoshi est déjà reconnu comme une maladie professionnelle, au Japon. II. Qui est touché ? Si l'on pense, avec raison, que les cadres sont les principales victimes de ce phénomène, on constate aussi des décès parmi les journalistes, les professionnels de santé, les agents de transport, la construction, et, plus globalement au sein de toutes les professions stressantes qui poussent à respecter des délais bien trop courts pour accomplir des travaux bien trop complexes ou dangereux. [...]
[...] Mais les syndicats ne s'occupent que des employés en postes en CDI. Leur rôle consiste, essentiellement, à négocier les primes et salaires au printemps pour l'année en cours. Et l'état fait passer des réformes de façade. Mais l'état d'esprit des salariés lui-même a une incidence importante sur ce phénomène. Les Japonais, par exemple, posent très peu de congés. Beaucoup se contentent des quinze jours fériés annuels. Les travailleurs se culpabilisent de prendre des congés tandis que leurs collègues « travaillent à leur place ». [...]
[...] En cas de Karoshi par suicide, les conditions retenues sont encore plus extrêmes. Soit l'employé aura effectué plus de 100 heures supplémentaires, trois mois successifs, soit ses heures supplémentaires auront excédé 160 heures le mois précédant son décès. V. Les conditions de ce phénomène Les méthodes des employeurs sont dénoncées comme sujettes à provoquer la mort par Karoshi. Au Japon des salariés sont présents en entreprise plus de 50 heures (officielles) par semaine. Dans une entreprise sur cinq, les salariés réalisent plus de 80 heures supplémentaires par semaine. [...]
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