Le travail d'observation réalisé porte sur un match de football confrontant le Racing Club de Strasbourg (RCS) à l'Olympique Gymnaste Club de Nice (OGCN) dans le cadre du championnat de France de football, compriver à un niveétition opposant les 20 meilleurs clubs qui se sont imposés au niveau départemental puis régional, pour arau national. Nous avons choisi cet événement car il représente un véritable phénomène « culturel » qui nous intriguait.
Nous arrivons devant le stade de la Meinau de Strasbourg vers 19h25, le début du match étant prévu pour 20h00. Un mur d'environ 4 mètres de hauteur sur 20 mètres de largeur, fait de barres de métal et comportant plusieurs entrées nous séparent du stade. Devant une des entrées un homme d'une quarantaine d'années accompagné probablement de son fils et de ses amis (en tout ils étaient cinq) nous propose des billets gratuits que nous refusons, regrettant à moitié d'avoir pris soin d'acheter les nôtres en avance. À l'extérieur du stade nous pouvons voir une voiture de police garée ; nous remarquons également que le personnel de sécurité est assez nombreux. Ainsi il y a au moins deux gardes à chaque entrée. Déjà à ce moment, nous entendons des remarques pessimistes de la part des supporters strasbourgeois : « faudrait déjà qu'y gagnent ! ».
Après quelques minutes d'observation, nous nous décidons à entrer ; pour cela il faut normalement faire la queue mais étant donné que nous sommes arrivés largement en avance et qu'il s'est avéré que ce match n'a pas attiré beaucoup de supporters, nous en avons été dispensés. Nous présentons ensuite nos tickets à un agent de sécurité qui fouille Jérôme. Mélanie étant une fille, c'est une jeune femme un peu en retrait qui la fouille. S'il n'y a pas de problème ils déchirent nos billets et nous permettent l'entrée au stade. À l'intérieur de l'enceinte du stade, nous découvrons diverses boutiques : snacks, tartes flambées sont disposés aux quatre coins du stade et une boutique du RCS se situe à quelques mètres de l'entrée. Sur des poteaux sont affichés des panneaux indicateurs. Pour quelqu'un qui n'a jamais pénétré l'enceinte d'un stade, il est vite possible de s'égarer. Vingt minutes avant le match, il y a déjà beaucoup de monde ; nous avons finalement bien fait d'arriver si tôt ! (...)
[...] On peut entendre dans le Kop des tambours sûrement pour faire encore plus de bruit. Durant le 11 match le commentateur parle peu. La magie émane du jeu et des joueurs et non des commentaires. Un match de football repose sur une profonde dualité : le bien et le mal, le bien étant dans notre cas le club strasbourgeois et le mal l'équipe de Nice. Cela se remarque lorsqu'un joueur de l'OGCN tombe ou lorsqu'il commet une faute car il est hué par l'ensemble du public : Va t'coucher! [...]
[...] Il y a d'ailleurs deux personnes en bas du Kop qui font face au public ; ce sont des chauffeurs de public qui sont là pour le motiver en lançant des chansons ou en le faisant taper des mains et des pieds. On a l'impression que le but du Kop est de faire le plus de bruit, et il dirige plus ou moins le reste du public dans ses réactions. Pendant les attaques du RCS le Kop est en furie. À nouveau, le public chante, crie, tape des mains et des pieds. [...]
[...] Mais peut-être n'est-ce qu'une coïncidence. En ce sens, Mélanie verra plus tard avec étonnement un drapeau tunisien dans une tribune. Quand le RCS arrive à défendre son but et mieux, à reprendre l'avantage, le public est en ébullition, ce qui se traduit toujours par le même comportement : cris, applaudissements Même lors d'un changement de joueur le public, invité par le commentateur, crie et applaudit! Nous remarquons que pendant les changements de joueurs de l'OGCN, le commentateur ne fait qu'annoncer le changement sans inviter à applaudir et le public ne se gène pas pour siffler. [...]
[...] Le but quant à lui représente toujours une partie du territoire 15 qui ne peut et ne doit pas être franchie par l'adversaire. La sacralisation liée à l'espace est ici maximale. Le but inviolé ou insuffisamment violé pour permettre la victoire, conserve cette part d'intimité et de secret qui permet de construire un pouvoir. Aussi, lorsqu'un joueur marque un but, il exprime un sentiment lié à la domination effective et affective sur son adversaire. Dans cette perspective le football apparaît comme un acte religieux. Mircea Eliade pense qu'il y a une sacralisation de l'espace. [...]
[...] À l'extérieur du stade nous pouvons voir une voiture de police garée ; nous remarquons également que le personnel de sécurité est assez nombreux. Ainsi il y a au moins deux gardes à chaque entrée. Déjà à ce moment, nous entendons des remarques pessimistes de la part des supporters strasbourgeois : faudrait déjà qu'y gagnent! Après quelques minutes d'observation, nous nous décidons à entrer ; pour cela il faut normalement faire la queue mais étant donné que nous sommes arrivés largement en avance et qu'il s'est avéré que ce match n'a pas attiré beaucoup de supporters, nous en avons été dispensés. [...]
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