Parti politique, intérêt religieux, déterminants socio-économiques, socialisation de l'individu, perspective sociologique, Religion, idéal démocratique, allégeance politique, influence de la religion, résultat électoral
Selon Guy Michelat et Michel Simon, « s'interroger sur l'enchaînement complexe des processus qui aboutissent au vote, c'est, dans une large mesure, chercher à élucider le contenu et la forme des relations qu'entretiennent déterminants socio-économiques, organisations symboliques et attitudes et comportements politiques. On a pu en effet montrer que le vote (contrairement à ce qui avait souvent été avancé) est associé, en termes de probabilités, à des systèmes organisés de représentations, d'attitudes, de normes, affectivement valorisés, que nous nommons ici organisations ou systèmes symboliques » (Michelat, Simon, 1989).
De fait, à la lumière du propos de ces deux spécialistes, il faut bien comprendre que c'est par la socialisation de l'individu, qu'Anne Muxel assimile au « poids de la transmission familiale » (Muxel, 2003), que la sociologie électorale peut permettre de comprendre l'importance de la religion dans le vote. En effet, la socialisation peut être définie de la façon suivante : selon le sociologue Guy Rocher, c'est un « processus par lequel la personne humaine apprend et intériorise les éléments socioculturels de son milieu, les intègre à la structure de sa personnalité sous l'influence d'expériences et d'agents sociaux significatifs et par là s'adapte à l'environnement social où elle doit vivre » (Rocher, 1998).
[...] Ainsi, nous avons tenté de connaître s'il y a une corrélation entre la confiance envers les partis politiques selon la fréquence de la prière. En ce sens, ceux qui déclarent prier tous les jours sont à avoir confiance aux partis politiques alors que seulement 12,6% déclarent n'avoir pas confiance. Cela étant dit, afin de connaître les répartitions par religion de cette acceptation ou non, il nous faut distinguer les différentes religions. En ce sens, Les catholiques accordent une grande confiance aux partis politiques avec tandis que pour les musulmans, la deuxième religion en effectif montre un degré de confiance assez faible, autour de 5%. [...]
[...] Conclusion Durant ce travail, nous avons souhaité nous focaliser sur une thématique qui permettait de comprendre si les comportements politiques ou électoralistes pouvaient être influencés par les pratiques religieuses. En établissant des hypothèses de travail, nous souhaitions savoir si notre analyse statistique de nos données peut confirmer ou infirmer nos hypothèses. Dès lors, en terme de résultats, nous pouvons affirmer que l'appartenance religieuse ne peut pas être considéré comme influençant réellement la pratique politique. La frontière entre une influence supposée ou réelle est trop faible pour pouvoir établir une conclusion sans équivoque. [...]
[...] ) La place des religions dans la société et le débat public fait débat en France comme dans d'autres pays. Il y a un incontestable retour de la religion comme « problème » pour la société et les pouvoirs publics » (Willaime, 2014). Dans cette perspective, ce travail présent permet de faire progresser l'état de l'art sur la question dans la mesure où il tente de mesurer si on peut corréler la pratique du religieux avec la pratique politique. En effet, la socialisation de l'individu, qu'elle soit primaire ou secondaire accompagne ce dernier afin qu'il se place dans un champ social pour reprendre la terminologie de Pierre Bourdieu qui lui permette de mettre en lumière ses propres intérêts. [...]
[...] L'intérêt religieux influence-t-il l'implication à un parti politique ? I. État de l'art Selon Guy Michelat et Michel Simon, « s'interroger sur l'enchaînement complexe des processus qui aboutissent au vote, c'est, dans une large mesure, chercher à élucider le contenu et la forme des relations qu'entretiennent déterminants socio-économiques, organisations symboliques et attitudes et comportements politiques. On a pu en effet montrer que le vote (contrairement à ce qui avait souvent été avancé) est associé, en termes de probabilités, à des systèmes organisés de représentations, d'attitudes, de normes, affectivement valorisés, que nous nommons ici organisations ou systèmes symboliques » (Michelat, Simon, 1989). [...]
[...] La question des intérêts religieux restent finalement secondaire face à des intérêts économiques ou sociales par exemple. Toutefois, il faut remarquer que dans notre cas, les effectifs ne permettent pas de réellement répondre pleinement à cette thématique. En effet, il y a trop de disparités entre les « grandes » religions représentatives d'une société et les minorités religieuses. Cela a pu biaiser notre analyse, il faut en avoir conscience. Malgré tout, ce travail reste pertinent à mener dans la mesure où il se place dans une actualité où se figure le retour de la question religieuse dans la société. [...]
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