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Une définition simple de la migration considère cette dernière comme un « déplacement volontaire d'individus ou de populations d'un pays dans un autre ou d'une région dans une autre, pour des raisons économiques, politiques ou culturelles » (Larousse, 2018). Cependant, il est nécessaire de considérer la migration comme un phénomène social complexe et dynamique qu'il faut nécessairement déconstruire afin d'objectiver. En effet, pour Andrea Réa et Maryse Tripier, « ces phénomènes sociaux prennent une résonance particulière parce qu'ils font l'objet d'un traitement politique ou médiatique où l'immigration est toujours présentée comme un problème ou une menace. Qu'il s'agisse de l'entrée de nouveaux migrants, de la régularisation des sans-papiers, de l'intégration des générations issues de l'immigration, les discours politiques et médiatiques font des immigrés une cause d'insécurité » (Réa, Tripier, 2008).
[...] Même si les contextes sont différents, comprendre ces relations, c'est donc apprécier une histoire commune, aux intérêts économiques, politiques et économiques qui ne sont pas négligeables. En effet, les apports des intellectuels peuvent à la fois alourdir et avantager les relations bilatérales entre les sociétés de départ et celle d'arrivée. De fait, à la lumière de ce premier propos introductif nous proposons cette problématique qui a valeur de question de recherche : Problématique Dans quelles mesures l'apport intellectuel d'une population immigrée est-elle indissociable des relations qu'à cette dernière avec le pays d'arrivée ? [...]
[...] La question kurde sera donc au cœur de nos préoccupations dans la mesure où elle cristallise le rapport à l'exil, et à l'identité en tant que replis. Finalement, notre analyse a pour objectif de savoir si les migrations intellectuelles sont un type de migration à part des migrations plus « classiques », c'est à dire économiques. Peut-on établir un lien entre les types de migrations ? C'est à donc à l'ensemble de ces questions que notre propos a l'ambition de répondre. [...]
[...] Paris Sayad, Abdelmalek. L'immigration ou les paradoxes de l'altérité. De Boeck, coll. L'homme, l'étranger, Louvain-la-Neuve Sellier, Julien. « L'intégration des descendants d'immigrés en France et en Allemagne : bilan et perspectives », Allemagne d'aujourd'hui, vol no pp. 241-254. Soukehal, Rabah. « La France, l'Algérie et le français. Entre passé tumultueux et présent flou », Les Cahiers de l'Orient, vol no pp. 47-60. [...]
[...] En ce sens, pour Sylvie Gangloff, « les intellectuels de gauche originaires de Turquie, très présents et actifs en Europe - exilés dans les années 1970 ou après le coup d'État de 1980 - , véhiculent une image plus mitigée de la Turquie, entre la valorisation de la laïcité d'État ou d'une Istanbul cosmopolite et la sévère critique des violations des droits de l'homme » (Gangloff, 2003). Enfin, il faut ajouter ici la différence avec le cas français au sujet de la langue comme évoqué ci-dessus. En effet, l'utilisation de la langue kurde en Turquie n'est pas libre et enseignée comme elle devrait l'être. [...]
[...] Guedj, Jérémy. « Les espaces de l'intellectuel en exil : trajectoires et réseaux immigrés dans le Paris d'après-guerre (1945-1960) », Revue européenne des migrations internationales, vol. vol no pp. 27-47. Pamuk, Orhan. Neige, Gallimard, Coll. Folio, Paris = C'est un roman mais ce dernier parle d'un intellectuel turc réfugié en Allemagne (à lire en plus de vos recherches pour nourrir votre subjectivité) Sayad, Abdelmalek. La double absence. Des illusions de l'émigré aux souffrances de l'immigré. Seuil, coll. Points. [...]
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