Homosexualité, association LGBT, cellule familiale, stéréotypes, intervention en milieu scolaire, information, représentation, coming out
L'analyse de l'entretien laisse entrevoir un double standard. Elle met en avant que l'homosexualité est une question difficile à deux niveaux, notamment lorsque l'on prend en compte la façon dont s'expriment les représentations des personnes LGBT chez les élèves du secondaire. La question est donc doublement difficile : c'est quelque chose de difficile à aborder avec les jeunes lors des interventions en milieu scolaire, mais c'est également une chose difficile à vivre au quotidien lors de sa scolarité. Les mêmes éléments alimentent les difficultés des deux versants.
[...] G : Pour terminer, est-ce que tu pourrais nous parler de ton parcours militant et professionnel et de ce qui t'as amené à militer ? C : Du coup, j'ai 21 ans, je suis intervenante en prévention-santé pour les risques en milieu festif ( consommation de produits, sexualité, audition, risques routiers), je travaille, du coup je suis en CDI, je travaille dans ce milieu-là, dans la prévention, ça fait depuis mes 16 ans que je suis investie dans la prévention et dans ces questions là et mon engagement militant, il se fait aussi en parallèle de ce que je fais dans mon travail, donc j'essaie de lier un peu les deux. [...]
[...] C'est un travail énorme, gigantesque en fait et qui est fait par les bénévoles et on est une petite équipe et les établissements viennent nous voir parce qu'ils ont entendu parler de nous, parce qu'on publie aussi des rapports annuels sur l'éducation à la sexualité, donc c'est aussi un truc . Globalement on est débordés et là par exemple on est plein jusqu'à la fin de l'année, on n'a plus un seul créneau disponible. G : Est-ce que parmi vos équipes, vous avez des enseignants, des professionnels de santé ? Je suppose que vous avez des membres de milieux professionnels assez variés. [...]
[...] C : Oui et aussi, j'avais envie de commencer par le bas de l'échelle. G : Le bas de l'échelle ? Qu'est-ce que tu entends par là ? C : Je veux dire travailler avec les personnes les plus jeunes pour les sensibiliser et les informer au plus tôt. G : Donc en tout cas je te remercie énormément d'avoir pris de ton temps pour répondre à nos questions C : Je t'en prie, n'hésites pas à revenir me voir si tu as besoins d'autres chose. [...]
[...] Qu'on aborde tellement peu avec eux qu'ils puisent dans le peu de représentations qu'ils ont de ces sujets. G : Donc c'est en quelque sorte une manière de déconstruire ces stéréotypes en leur montrant par exemple qu'un homme qui ne correspond pas à l'idée que se fait la société de ce qu'est la virilité n'est pas, comme beaucoup le pensent, nécessairement homosexuel. C : L'idée, c'est que en fait, on va prendre leurs stéréotypes et qu'on va les faire voter avec nous, parce que, on peut être jusqu'à 4 en intervention avec des observateurs, observatrices et autres intervenants et l'idée, c'est qu'en fait, ils n'ont jamais raison sur les 4 et du coup c'est toujours assez drôle de les voir se tromper sur leurs certitudes. [...]
[...] Selon moi, l'acceptation passe avant tout par la visibilisation. G : Dans un texte que l'on avait lu à l'ESPE, on disait qu'en intervention, on traite de « l'intimité » de manière générale mais pas de « son intimité personelle » mais cette . mais est-ce que certains parents peuvent avoir des appréhensions quant à des questions que l'on aborderait et qui seraient « trop intimes » selon eux ? C : Oui, à l'époque du projet de loi du mariage pour tous, des parents s'étaient plaints, mais à partir du moment ou on a un agrément national, les parents n'ont plus trop de choses à dire en fait. [...]
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