Au sens large, un pays se caractérise généralement par une culture, des valeurs et des idéaux défendus. Ces valeurs et principes sont bien souvent le fruit de l'histoire politique, économique et sociale du pays. En France, le régime politique républicain s'inscrit dans un principe méritocratique. Dans ce contexte, la valorisation du travail et le goût de l'effort font parties des conditions requises pour pouvoir accéder aux plus hauts statuts sociaux, faisant officiellement fi de toutes origines sociales et culturelles. En parallèle, on assiste depuis un certain nombre d'années, à l'émergence d'un malaise relatif à la place accordée aux jeunes au sein de la société. Dernièrement, la multiplication des plans jeunes (dont le dernier en date, celui du mois de juin 2009, présenté par le président de la république Nicolas Sarkozy) a relancé la question de la place des jeunes au sein de la société, et plus précisément des caractéristiques de leur insertion sociale.
Par définition, l'insertion est le processus par lequel un individu parvient à s'accomplir au sein d'une société. Etant donné qu'il s'agit d'un processus, sa réalisation passe par différentes étapes parmi lesquelles figurent l'éducation et la professionnalisation.
En matière de comparaisons internationales, on constate que la question de l'insertion des jeunes est d'actualité dans la plupart des pays développés. L'apparition de nouvelles tensions en Grèce entre la jeunesse et les forces de l'ordre témoigne en partie de ce malaise. En rapport à l'actualité concernant l'insertion des jeunes, nous sommes amenés à nous demander si la situation française est spécifique ?
Nous avons réalisé une étude du cas français portée sur l'insertion des jeunes en le comparant avec différents pays. L'approche s'est effectuée grâce à une description et une analyse des différentes étapes du processus d'insertion. Nous traiterons notre problématique sous un aspect chronologique en voyant dans un premier temps le facteur éducatif, suivi du professionnel, pour aboutir à une plus grande échelle, à l'aspect social. (...)
[...] Le déclassement joue donc un rôle important dans le processus d'insertion des jeunes sur le marché du travail. Les jeunes chômeurs se déclassent d'autant plus qu'ils sont depuis longtemps au chômage et ont peu d'expérience professionnelle. Pour les jeunes occupant un emploi, le déclassement entraîne un horizon professionnel plus court dans l'entreprise et une mobilité accrue sur le marché du travail, mais qui ne conduit pas toujours à un emploi correspondant à leur niveau de formation. Le déclassement semble être avant tout subi par les jeunes, constat qui, dans un contexte de pénurie globale d'emplois et de segmentation du marché du travail, invite à reconsidérer le chômage des jeunes - et notamment celui des moins qualifiés - comme un processus de file d'attente dans le cadre d'une compétition pour l'emploi particulièrement intense. [...]
[...] Ce désintéressement des jeunes à la participation dans la vie citoyenne est général dans la majorité des pays industrialisés. Au Canada, les élections n'ont réunis que 25% des canadiens âgés de 18 à 24 ans. L'un des problèmes posé concerne l'utilisation des nouvelles technologies en forte augmentation chez les jeunes et la compatibilité avec la vie démocratique. Une tentative, afin d'inciter les jeunes à la participation aux votes sur internet a été réalisé, mais celle-ci s'est avérée trop couteuse. Depuis, plusieurs sites web ont été crée permettant d'établir un dialogue avec les jeunes pour récolter leurs ressentis. [...]
[...] En effet, l'orientation vers des filières parallèles est envisagée suite à un ou plusieurs redoublements. L'une des caractéristiques communes aux modèles d'intégration à la carte et individualisée relève de la possibilité pour les élèves de personnaliser leur parcours scolaire en fonction d'affinités ou de compétences particulières. Ainsi, le système scolaire américain fourni à chaque élève un programme d'études adapté à ses besoins et à ses intérêts. C'est au contraire dans le modèle d'intégration individualisée (Finlande, Suède) que la différence est la moins forte, ce qui signifie que dans ces pays, les élèves forts ou faibles fréquentent des établissements très semblables. [...]
[...] Des situations propres à chaque pays 1. La situation française La trajectoire sociale des jeunes français est fortement marquée par le chômage et comme nous l'avons dit par le caractère déterminant que véhicule le choix des études et du premier emploi. Cependant, la précarisation de l'emploi et les incertitudes du marché du travail, qui peuvent expliquer la difficulté que les jeunes français éprouvent face à l'acquisition d'un logement, sont des facteurs qui se révèlent observables pour d'autres états européens. Selon une enquête de l'Insee15 parue en 2001, les jeunes représentent un tiers de la population sans domicile personnel, alors qu'ils ne constituent que de la population totale. [...]
[...] Mais lorsque la situation économique s'améliore, les mesures tombent en désuétude. Les mesures dites pro cycliques : elles sont adoptées pendant les phases dépressives de la croissance sont intégrées et forment une composante structurelle de l'insertion des jeunes. Lorsque les phases dépressives laissent place aux phases expansives, on note que la part des jeunes bénéficiant des mesures prises diminue légèrement mais reste élevée, autour de 30 et 35%. L'impact de ces mesures est indiscutable, notamment l'emploi aidé qui a fait ses preuves dans les années 80. [...]
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