Sciences humaines et arts, Enquête sur les mouvements sociaux, réforme des retraites, Erik Neveu, mouvements populaires, questionnaires sociodémographiques, orientation politique
Erik Neveu dans son ouvrage Sociologie des mouvements sociaux (2019) consacre un chapitre aux "nouveaux mouvements sociaux". Ces termes désignent les mobilisations contestataires qui émergent dans les années 1960-1970, présentant certaines particularités vis-à-vis des mouvements populaires qui existaient jusqu'alors.
[...] Hypothèses : Tout d'abord, nous avançons l'idée que les jeunes sont minoritaires dans cette mobilisation. Ceci pour des raisons de motivation, en ce que l'objet de la réforme leur paraîtrait secondaire au regard de leurs préoccupations immédiates (obtenir un diplôme, trouver un emploi En ce sens, ceux qui sont mobilisés ont probablement des revendications qui vont au-delà de cette seule mesure gouvernementale. Nous supposons alors que ces derniers avaient déjà participé à des mobilisations collectives auparavant. Thème Dimensions Indicateurs principal L'expérience Électorale Vote ; orientation politique ; participation à politique des meetings Institutionnelle Membre d'une association, d'un parti ou autre organisation politique, d'un syndicat Militante Participation à des actions types manifestations, blocages, occupations, grèves ou boycotts ; signature de pétitions 3. [...]
[...] Bribe de questionnaire : ( Questions sociodémographiques : • Quel âge avez-vous ? Moins de 18 ans De 18 à 24 ans • Quel est votre niveau d'études ? Sans diplôme Brevet des collèges CAP/BEP (diplômes techniques) Bac ( Questions thématiques : • Pensez-vous que le système de retraites doit être réformé : Oui • À quelle fréquence participez-vous à des manifestations comme celle- ci ? Jamais Rarement • Sur l'échelle suivante, où vous positionnez-vous politiquement ? 1 2 3 4 5 6 7 8 9 • Aviez-vous voté aux dernières élections présidentielles ? [...]
[...] Les « anciens » mouvements sociaux portaient surtout sur la redistribution des richesses. En ce sens, ils défendaient essentiellement les intérêts d'une classe particulière. Les « nouveaux » mouvements sociaux cherchent plutôt à affirmer des styles de vie ou des identités – régionalistes, féministes, écologistes, altermondialistes – qui se détachent des considérations strictement matérielles. Il s'agit donc de promouvoir une indépendance, une autonomie vis-à-vis du pouvoir étatique et des normes qu'il détermine. Néanmoins, Neveu rappelle que les théories des « nouveaux mouvements sociaux » présentent encore beaucoup de limites : en pratique, les logiques classiques – revendications matérialistes, modes d'action et de représentation traditionnels – sont toujours d'actualité. [...]
[...] À l'inverse, les « nouveaux » mouvements sociaux traduisent une forme de défiance vis-à-vis de la centralisation et du contrôle dirigeant. De ce fait, leur structure se caractérise par un pouvoir plus horizontal et indépendant. Les formes d'action diffèrent également : les premiers tendaient plutôt à faire pression sur le gouvernement – via des grèves ou des manifestations par exemple – afin de l'astreindre à s'ouvrir aux revendications en cause. Les seconds en revanche ont recours à des actions peu institutionnalisées, comme les sit-in, les boycotts et cherchent davantage à avoir de la visibilité médiatique que d'obtenir des compromis avec les dirigeants. [...]
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