Burn out, police, phénomène de société
Le burnout a récemment été l'objet d'un débat politique à l'assemblée nationale afin de mesurer l'opportunité d'intégrer le syndrome de l'épuisement professionnel à la liste des maladies professionnelles.
[...] Le débat a d'ailleurs fait l'objet de tensions entre les partis d'opposition et la majorité, cette dernière étant jugée trop intransigeante. "le stress est aujourd'hui le premier risque pour la santé des travailleurs dans le monde" a rappelé le député en citant, notamment le rapport de la CNAM. Cependant, si le député évoque un exemple proche dans le cadre d'une activité salariée privée, le secteur public n'est pas non plus exempt de ce type de vicissitude. Particulièrement dans le secteur de la police, les contraintes, particulièrement fortes liées à l'exercice du métier ont provoqué le suicide de 62 policiers et gendarmes en 2017. [...]
[...] ». La question des lourdeurs administratives des procédures est également souvent mise en question par le personnel de la police Cette situation touche d'ailleurs indistinctement le personnel de la police. Et va de pair avec une demande croissance d'efficience de la dépense publique mais aussi des systèmes de renforcement des droits du citoyen qui rend les procédures de plus en plus difficiles à réaliser dans un environnement de moyens matériels et humains contraints. Des pistes envisagées pour réduire et mieux prendre en compte le burnout A l'heure actuelle, plusieurs pistes sont envisagées et particulièrement la mise en place d'un système similaire à celui du Québec qui prévoit l'existence de cellules de soutien psychologiques mais également des outils de détection à destination des cadres de la police. [...]
[...] Cette action s'est notamment matérialisée par la mise en place de formations RPS au sein des commissariats en France mais aussi en Belgique particulièrement pour permettre la détection des situations de détresse professionnelle et personnelle qui pourraient amener au suicide. Un milieu par définition exposé à la violence et à l'accumulation des traumatismes. « La police est par définition confrontée aux actions violentes et aux situations psychologiquement difficiles » explique le commissaire Perez de la préfecture de police de Paris. Cette situation est un phénomène connu pour la police mais l'augmentation importante des incivilités et plusieurs faits divers mettant en danger la famille des policiers provoque, à juste titre, une forte inquiétude chez les policiers. [...]
[...] La phase de résistance ou de contre-choc est uen réaction naturelle de l'organisme qui vise à reprendre le dessus. Cette réaction se manifeste, sur le plan psychologique par une phase d'optimisme plus importante mais finalement fragile. Enfin, la phase d'épuisement correspond à l'épuisement physiologique et mental. Elle est le résultat soit d'une phase d'alarme et de résistance trop longue, soit d'une succession trop rapide dans le temps de ces phases. La culture a bien des égards « viriliste » de la police et la volonté d'apparaître comme résistant à tout est donc un facteur non seulement de burn-out. [...]
[...] « On espère juste pouvoir trouver des solutions pour permettre aux policiers en situation de détresse psychologique de vider leur sac sans se sentir jugés. La piste d'un système de soutien psychologique est intéressante mais ne pourra pas résoudre le problème si les policiers eux même ne se l'approprient pas » prévient cependant le Docteur Habib, médecin du travail pour le ministère de l'intérieur. [...]
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