Les apports de Marx à la Sociologie

Résumé du document

Ce document porte sur les apports conceptuels de Karl Marx à la Sociologie.
Après une introduction sur le legs et des éléments biographiques de l'auteur, ce document s'attache à expliciter en quoi consiste le matérialisme historique.
Pour ce faire il faut expliciter entre autres les notions de classe en soi / classe pour soi, la distinction infrastructure / superstructure, la baisse tendancielle mécanique des taux de profit. Cela implique de mobiliser plusieurs œuvres de l'auteur que ce soit le Manifeste du Parti Communiste, le Capital et autres.

Extraits

[...] La superstructure est le produit des méthodes de production à un stade déterminé de l'avancement de l'histoire. La superstructure tend à transposer en valeur universelle les intérêts de l'infrastructure. Marx se base sur la situation française en 1848, restauration de la République suffrage universel masculin puis révolution du prolétariat parisien mise à pied de la monarchie française. Avant, sous Louis-Philippe, seule une fraction de la population avait accès au vote car suffrage censitaire seuls les membres de l'aristocratie financière pouvait voter et accéder au pouvoir. [...]

[...] La preuve : il n'a jamais utilisé le terme de sociologie dans l'ensemble de son œuvre. Il ne se considère pas non plus comme un économiste, mais il a donné naissance à beaucoup de concepts utilisés de nos jours. Même principe en sociologie, il donne naissance notamment aux concepts de : Structuration sociale Domination Aliénation Construction / transformation des systèmes politique et idéologique Marx donne des outils théoriques (alors que les autres précurseurs créaient des outils empiriques : méthodes et techniques) pour pouvoir interpréter les données. [...]

[...] Dans La lutte des classes en France et dans le 18 brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte Marx montre en quoi la révolution de 1848 amène la 2nde République et le suffrage universel masculin. Dans ses ouvrages, Marx décrit les différentes classes et fractions de classes qui composent la France, il en distingue 7 : L'aristocratie financière La bourgeoise industrielle La bourgeoise commerçante La petite bourgeoisie lettrée (professions libérales / enseignants) Le prolétariat (urbain) Le sous-prolétariat Pour Marx, la paysannerie par exemple, existe en tant que classe en soi mais pas encore en tant que classe pour soi. [...]

[...] Ex : majorité de députés actionnaires d'une société à qui on confie des énormes contrats. L'aristocratie financière n'était qu'une fraction de la classe bourgeoise qui avait des intérêts parfois contraires. La bourgeoisie industrielle était empêchée dans son développement par le système aristocratique l'aristocratie empêchait le commerce international car le mercantilisme était de mise). Il y avait donc contradiction entre le système politique censitaire et le système industriel bourgeois. débouche sur la révolution de 1848 nouveau système électoral qui favorise l'accès au pouvoir politique pour la bourgeoisie. [...]

[...] Constitue le rapport entre ceux qui produisent mais aussi pour qui la production est faite. Plusieurs modes de production se sont succédé, ils représentent les modalités concrètes du travail. Ex de rapports de production : l'esclavage, le salariat Le matérialisme historique consiste en : L'histoire des rapports de production entre les classes sociales dont les intérêts divergent car occupent des places différentes, donc n'occupent pas les mêmes rapports sociaux de production. Cette analyse de la société en termes de classes n'est pas de Marx, Smith et Tocqueville les avaient déjà évoquées à l'occasion de l'émergence de la société industrielle qui a produit une nouvelle classe : le salariat (surtout des ouvriers). [...]