Anthropologie, mobilité, observation participante, travail de terrain, ethnographie, neutralité, distance affective, objectivité, santé, transe, violence, islam, Gnawas, culture
Notre sujet de recherche, qui irrigue en quelque sorte notre parcours de recherche dans ce master, se propose de rendre compte de la vitalité de la culture ancestrale de la communauté Gnawa au Maroc par l'intermédiaire des rituels de guérison qui sont effectués par l'intermédiaire de la transe et de la musique. Ainsi, dans le cadre de notre réflexion qui va continuer dans le courant de l'année, nous souhaitons avant tout rendre compte d'un phénomène culturel qui permet concrètement et empiriquement d'apprécier la singularité de la culture Gnawa dans l'aire culturelle de l'Afrique du Nord et du Maghreb, mais plus globalement au sein du continent africain.
[...] Un jugement de valeur qui pour moi qui étudie les Gnawas du Maroc a pu faire l'objet d'un manque de neutralité, notamment par le fait que cette communauté est assez stigmatisée au Maroc, notamment dû au racisme contre les personnes à la peau noire. Comme nous l'avons montré jusque-là, la recherche participative englobe une classe très diversifiée de formes de recherche. Cela peut impliquer ou non une recherche-action. Dans la recherche-action, les chercheurs sont aussi ceux qui agissent, dans le sens où ils sont aussi des agents du changement social. Ils changent une structure sociale, une organisation, une culture, une forme de vivre ensemble. [...]
[...] Cependant, la possession était non seulement médicalisée et « irrationnelle », mais aussi « primitive », donnant naissance à l'idée que la possession était une sorte de superstition que les Occidentaux pourraient également éradiquer dans d'autres cultures puisqu'elle faisait obstacle à la « civilisation ». Ils se légitimaient ainsi en tant que thérapeutes des maladies irrationnelles qui faisaient obstacle au progrès28 (Guillemain, 2006). Cela montre clairement comment la possession en occident a d'abord été diabolisée puis dénigrée. S'il faut admettre que les anthropologues ont depuis longtemps abandonné l'idée selon laquelle les démoniaques, les adeptes des cultes de transe et les chamanes seraient des malades mentaux, une telle croyance est néanmoins présente depuis longtemps chez les anthropologues et laisse encore des traces ici et là29. [...]
[...] Ce que le récent classement à l'Unesco de la culture Gnawa au patrimoine immatériel a confirmé. Conclusion Au regard de notre sujet de recherche qui a pour toile de fond la société marocaine tout en faisant le lien avec notre littérature sur la violence et les conflits au cours de ce TD, force est de constater que ce qui caractérise le conflit pour le contrôle du pouvoir politique du religieux entre la monarchie et les forces politiques islamiques au Maroc, c'est la double position qu'occupe la Monarchie en tant que puissance politique et religieuse face à ces forces islamistes. [...]
[...] Néanmoins, toutes ces ?uvres ne l'abordent pas comme un outil spécifique de production de données (et encore moins sur les pratiques sociales), mais elle est confondue avec l'ethnographie ou le travail sur le terrain, notamment via la notion de distance. Je montrerai que la question de la neutralité et de l'empathie sont des questions cruciales pour tout chercheur même aspirant comme je l'ai été au Maroc durant l'année 2023. I. Les différences entre l'observation participante, le travail sur le terrain et l'ethnographie : l'inexpérience en question Si l'on souhaite parler de l'observation participante, il faut commencer par préciser ce que l'on entend par elle. [...]
[...] Ce degré de religiosité se manifeste dans une communauté donnée (les Gnawas du Maroc), où apparait des contrats sociaux et des institutions adjacentes, comme le mariage, l'autorité parentale, les relations de parenté, l'héritage ou la famille. De fait, à mesure qu'ils se développent, ils fonctionnent comme un lien de culte commun en unissant tous ceux qui se reconnaissent dans un acte rituel partagé. Autrement dit, l'acte rituel est le point de rencontre entre la société et la religion, et est parallèle à celui entre le social et l'individuel. Ainsi, suivant ce propos, force est de constater que s'intéresser à un terrain où s'exerce de tel facteurs culturels ne va pas de soi. [...]
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