Alcool, drogues, tabac, consommation, rapport à la santé, étudiants strasbourgeois, enquête sociologique, intégration sociale, tabagisme, santé des étudiants, maladies mentales, cannabis, suivi psychologique, accès aux soins
L'alcool et le tabac sont deux sujets sur lesquels un certain nombre d'enquêteurs se sont déjà penchés, en particulier dans le monde étudiant. On peut citer l'enquête I-Share qui s'intéresse à l'étude de la santé des jeunes. Selon cette étude, plus de 30% des jeunes étudiants âgés en moyenne de 21 ans consomment du tabac quotidiennement. Pour notre part, nous nous sommes intéressées, dans l'enquête "Les étudiant.e.s face à la santé et l'accès aux soins", à la situation des étudiant.e.s de Strasbourg.
La santé, regroupant les conditions physiques et morales d'une personne, est un bien ou un service auquel il peut être difficile pour des individus d'y avoir accès, d'autant plus des étudiant.e.s. De plus, les étudiant.e.s sont réputé.e.s pour leur caractère festif ainsi que pour les consommations à risques qui accompagnent ces pratiques. C'est pourquoi il serait intéressant, dans cette optique, de voir quel est le lien entre la consommation d'alcool/drogue et la santé des étudiant.e.s.
[...] Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée dans un contexte de consommation plutôt occasionnelle, rarement abusive et stable dans son évolution”[3]. Le contexte étudiant, le stress dû aux études, l'accès à de nouveaux groupes de pairs ou encore l'éloignement du cercle familial peuvent être des situations propices à la consommation de drogues, notamment de cannabis. En 2009, le SIUMPPS (Service Inter-Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé de Paris) et le Laboratoire de Physiopathologie de Maladies Psychiatriques ont mené une étude[4] auprès d'étudiants parisiens permettant de mettre en lien les consommations de substances, plus particulièrement du cannabis, avec la santé mentale de ces derniers. [...]
[...] Réalisation de l'enquête L'échantillon de l'enquête compte 300 étudiants, tous étudiant.e.s de droit, de STAPS, de médecine ou de sciences sociales, et âgés de 18 à 24 ans, avec une moyenne d'âge de 19 ans environ. Les informations ont été récoltées par des questionnaires auto-administrés. Les étudiant.e.s en sciences sociales sont dans cette enquête plus nombreux et ainsi surreprésenté.e.s. Cela peut donc influencer certains résultats. C. Quelques chiffres De manière générale, notre enquête compte 300 étudiants, dont 56% de femmes et 44% d'hommes. Parmi ces étudiants, nous avons pu constater que 81% consomment de l'alcool, à des fréquences différentes, contre un cinquième des étudiants qui n'en consomme pas. [...]
[...] Selon ces chiffres, il nous est alors possible de pouvoir affirmer que ce sont les fumeurs occasionnels qui se considèrent être le plus en bonne santé voire en très bonne santé. De plus, de manière générale, les non- fumeurs ne se considèrent pas étant en meilleure santé que les fumeurs occasionnels. En ce qui concerne les fumeurs, on peut constater que ce sont eux qui s'estiment le plus en bonne santé. Selon une enquête réalisée par l'Université de Lyon en 2015, le taux de fumeurs en France est élevé, notamment chez les jeunes avec 54% des jeunes de 20 à 24 ans qui fument. [...]
[...] Enfin, l'effet de groupe est important ; en effet, dans la majorité des cas, on peut constater que les étudiant.e.s commencent à fumer avec d'autres personnes et non seul.e. Les premières cigarettes sont donc ainsi souvent partagées en groupe, c'est un geste qu'on pourrait qualifier de “socialisateur”. De fait, ce qui est au départ un simple geste peut devenir petit à petit une habitude. Ainsi, les étudiant.e.s étant régulièrement voire quotidiennement confronté.e.s à des situations de stress continuent de faire perdurer cette pratique dans leur mode de vie, de manière plus ou moins régulière selon divers facteurs. [...]
[...] Néanmoins, ce constat est à nuancer car peu d'étudiant.e.s ont eu recours à un médecin spécialiste durant les 12 derniers mois précédant l'enquête. Ainsi, la consommation d'alcool, de drogues et de tabac peut avoir une influence sur le rapport qu'ont les jeunes étudiant.e.s à la santé selon divers facteurs explicités précédemment. Cette influence peut sembler positive à court terme. Cependant, on pourrait supposer qu'à long terme, ces pratiques ne pourraient définitivement pas avoir un impact positif sur la santé. Bibliographie Articles Vaysse, Benoît, et al. « Alcool, tabac, cannabis, anxiété et dépression des étudiants en 2e année de médecine. [...]
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