Exposé sur l'affaire du sang contaminé présentant la chronologie de ce scandale avec un accent porté sur l'année 1985. Les principaux enjeux de cette affaire sont mis en exergue.
[...] Voici les faits qui jalonnent l'ensemble du processus d'enregistrement de ces deux tests 29 Mai : célèbre annonce de GARRETTA : tous nos lots sont contaminés. Il annonce aussi qu'il appartient aux autorités de tutelle de prendre leurs responsabilités sur ce grave problème et d'éventuellement nous interdire de céder des produits avec les conséquences financières que cela engendre. Cette alerte est atténuée dans un courrier du CNTS au LNS, sa portée et encore retardée par la lenteur à laquelle il est transmis à la DGS : le 14 juin. [...]
[...] Une étude a alors été faite et sur 2300 hémophiles, aucun n'avait le SIDA et 6 étaient suspects. Ainsi le rapport conclut que la transfusion sanguine française ne représente actuellement qu'un risque minime de transmission du SIDA mais qu'il est sage de prendre certaines mesures de prudence à l'échelon national. J.P ALLAIN annonce alors les résultats de l'étude lors de l'assemblée générale de l'association française des hémophiles. On peut distinguer trois points de vue différents : Santé individuelle pour les hémophiles : ils ont confiance en leur nouveau traitement et comme aucun hémophile français n'est atteint du SIDA, ils croient aux réelles vertus des produits importés par le CNTS tout en préconisant l'emploi de produits chauffés Autosuffisance de qualité pour le CNTS : pense qu'il n'y a aucun lien entre les transfusions et le SIDA Enjeu médical : Jean BERNARD déclare que le danger du SIDA est actuellement moins important que celui de l'hépatite. [...]
[...] C'est en 1984 qu'on invente un procédé dit de chauffage pour rende le virus inactif à la même date, un premier hémophile français meurt d'un sida. A côté de ça, l'administration augmente le nombre de collectes de sang en prison bien que la société nationale des transfusions sanguines signale le danger de celles-ci. En 1985 le problème gagne en ampleur sur le terrain national et international : le 26 novembre, un gala est organisé pour le sida à Paris, étude sur les hémophiles en Grande Bretagne. La promotion des produits chauffés ne cesse d'augmenter. [...]
[...] En plus du Sida, les laboratoires américains prévoient en 1990 une explosion du nombre de personnes touchées par la tuberculose, ceci en lien avec le Sida : 15% des hémophiles français seraient touchés. En Février le tribunal de grande instance de Paris prévoit 2,3 millions de francs d'indemnités pour Mme Courtellemont, condamnée à la suite d'une transfusion après un accident de la route. En 1991, l'événement du jeudi révèle que le CNTS a distribué des produits contaminés en connaissance de cause. [...]
[...] Le ministre aurait pu interdire leur utilisation, mais il a juste déclaré que à partir du octobre, seuls les produits chauffés seraient remboursés par la sécu Ainsi d'ici là, certains laboratoires ne se sont pas gênés pour puisé dans les stocks de non chauffés Si le directeur du CNTS nie en bloc le fait qu'il était au courant, les faits ne cessent de montrer le contraire. Pour preuve le rapport du 29 mai 1985 où l'on décide de laisser des produits douteux sur le marché. Même certains hémophiles à qui on avait prescrit des produits chauffés se sont retrouvés avec des produits non chauffés Le problème est que le CNTS n'a pas failli puisque l'utilisation de ces produits était permise jusqu'en Octobre. [...]
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