Accompagnement, social, gens, voyage, sédentaires, semi, voyageurs, situation, illettrisme
En 1995, la commune de Martigues décide, au sein du quartier du Bargemont, de renforcer et d'accompagner le processus de sédentarisation et d'intégration sociale des familles tsiganes, résidant jusqu'alors en bidonville. Il a été décidé de réaliser un projet mixte : construire 40 pavillons pour loger des familles sédentarisées depuis plusieurs années dans ce quartier, et aménager 2 aires pour le stationnement des caravanes (un parc pour celles des habitants du lotissement actuellement en rénovation, et 14 emplacements pour les familles en transit dans la commune).
Pour ce projet qui nécessite une gestion dans la durée, la commune a souhaité intégrer une dimension sociale de proximité en termes de gestion de vie collective et d'accompagnement social. La gestion locative est ainsi assurée par le bailleur ERILIA, tandis que la gestion sociale a été confiée à ALOTRA (Association pour le Logement des TRAvailleurs).
ALOTRA est une association Loi 1901, crée en 1954, initialement pour loger des travailleurs migrants. Son métier : la gestion locative et sociale.
La mission d'ALOTRA est de contribuer à la mise en œuvre du droit au logement et de favoriser l'insertion par l'habitat des personnes en difficultés. Elle se décline par la gestion de résidences sociales, étudiantes, et d'autres établissements ou lieu à vocation sociale, ainsi que par un accompagnement permanent des habitants autour des thèmes fondamentaux tels que l'accès à l'emploi, à la santé, à la citoyenneté.
L'association a pour rôle d'assurer la gestion des espaces aménagés (aire d'accueil, centre social, gestion sociale du quartier BARGEMONT), d'établir un programme d'actions prioritaires pour donner un sens, une vie à cet espace, et d'ouvrir le quartier sur la ville par une participation des habitants à la vie de la commune de Martigues, avec l'objectif de les faire reconnaitre comme citoyens à part entière.
[...] De plus, elle nésite pas à reformuler le tout, en fin d'entretien pour s'assurer que la personne est bien compris et assimilée les informations. Lutter contre l'illettrisme implique un investissement de la personne, une certaine motivation qui comporte certain freins. Les illettrés ne trouvent pas toujours un intérêt à une formation pour lutter contre leur handicap. En effet, avec la mise en place de l'ensemble des contournements, ils ont appris à faire sans maîtriser les savoirs de base, ils considèrent qu'ils ont justement assez de savoir. [...]
[...] Face à de tels constats, un questionnement reste en suspend : « Qu'en est-il de la fréquentation scolaire des enfants du voyage ?» Quelques raisons aux difficultés de scolarisation et à l'absentéisme des enfants peuvent être étudiées : le principe du déplacement, du stationnement, de la durée du séjour pour les voyageurs, des modes de vie diversifiés, de l'appartenance première à un groupe et à une identité culturelle bien spécifique. La demande de scolarisation restant de plus en plus forte malgré un aspect contradictoire que j'ai pu observer sur le quartier. D'un côté il y a un formatage par l'école : « on devient gadjo » un problème identitaire avec des règles différentes, d'un autre, il y a une prise de conscience de la nécessité d'accéder à des examens qualifiants types C.A.P. / B.E.P. pour pouvoir créer une entreprise. [...]
[...] Souvent, cet accompagnement se traduit par une série d'actions individuelles visant à mobiliser la personne. Fréquemment, il consiste également, en une mobilisation de l'ensemble des acteurs et partenaires concernés. De fait, l'accompagnement social couvre de vastes champs d'intervention puisqu'il touche aux domaines de l'existence de la personne : logement, santé, emploi et sphère sociale (accès aux droits, à la culture et aux loisirs Le schéma départemental « définit la nature des actions à caractère social destinées aux gens du voyage qui fréquentent » les aires d'accueil. [...]
[...] Elles travaillent, ont une famille, communiquent, s'intéressent à l'actualité Etant conscientes de leurs capacités et de leurs difficultés, elles en entrent facilement dans un processus de formation, à condition que celui-ci leur corresponde. De plus, elles trouvent l'encouragement nécessaire dans leur entourage. En revanche, en perdant leur emploi, elles basculent dans la marginalité, voir l'exclusion si cela dure. Certaines personnes ne parviennent pas à acquérir les savoirs de base de part leurs difficultés cognitives. C'est d'ailleurs ce qu'évaluent les orthophonistes avec le test DMI (outil d'évaluation des Difficultés et des Moyens dans la lutte contre l'Illettrisme). Ce dernier permet de repérer les disfonctionnements qui sont un frein aux apprentissages. [...]
[...] « En milieu tsigane, ce n'est pas la notion de déplacement qui est fondamentale dans le voyage mais celle d'organisation de l'espace. Le déplacement n'est pas un référent tsigane ; il n'est pas significatif d'un degré d'assimilation. Un Tsigane peut se considérer comme voyageur alors qu'il stationne depuis plus de vingt ans sur un même terrain. » Michel DELSOUC. La communauté des gens du voyage du Bargemont, est sédentarisée depuis plusieurs années. La majorité de la population qui en est issue a abandonné l'école très tôt (CM2). [...]
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