Pour comprendre le lien violence et adolescence, une analyse et une tentative de compréhension des mécanismes, besoins et réalités de cette étape de la vie n'est-elle pas primordiale ? On commencera donc, dans un premier temps par définir le terme de violence associé au terme adolescence. On cherchera alors à analyser dans un second temps psychologiquement, puis dans un troisième temps sociologiquement les mécanismes de ces rencontres, et ce qui a pu échouer
[...] L'é-pater ne nous épate plus. C'est la seule fonction véritablement décisive du père", déclarait Jacques Lacan en 1972, pour appuyer son affirmation que la carence du père est toujours carence de prestige, carence symbolique. C'est en suscitant envie et considération que le père réussit à limiter la volonté de toute puissance de l'enfant, celui qui met son désir aux commandes, fait sa propre loi, n'a plus accès à la culpabilité. Il n'a plus de père à tuer parce que les pères sont déjà morts. [...]
[...] Ainsi affaire à suivre pour savoir si la meilleure solution est de punir, d'empêcher, d'enfermer, ou de traiter, d'être présent et d'aider à une meilleur expression de cette violence ? Bibliographie - Sous la direction de LESOURD Serge, Violente adolescence Edition "Les recherches du GRAPE". - Sous la direction de SERCEAU Michel, La violence à l'école, toute réflexion faite Edition Panoramiques. - La lettre du GRAPE, Histoires de violence Edition Erès. - Dr BOURGAT Michel, Comment des enfants deviennent des assassins Edition Favre. [...]
[...] L'agression -moyen de défense contre l'ancien objet d'amour- se retourne contre le moi lui-même, et l'adolescent en vient à se torturer et à se tourmenter, à se réfugier dans un isolement dépressif, qui conduit parfois à des actes suicidaires. Ce retournement est tout aussi fréquent lorsque les parents ne répondent pas à l'agression, car le jeune se sent alors plus abandonné et plus coupable. Son agressivité, ne trouvant pas d'objet extérieur, est amenée, de plus à se retourner contre le moi. L'adolescent a un autre moyen de défense : le déplacement de la libido sur de nouveaux objets. [...]
[...] C'est pourquoi il paraît urgent d'éviter de désigner comme violence, des initiatives, des paroles, des attitudes, des situations qu'on devrait en toute rigueur ne pas confondre avec la violence. Toute force active, toute énergie fougueuse, toute contrainte même ne sont pas violence. Qu'une certaine conviction soit exprimée avec une certaine fougue, on la qualifie immédiatement de violente ou haineuse. Problème est, que toute violence entraîne une réponse violente Sorte de maladie contagieuse. Mais il faut bien faire comprendre que jamais un être humain n'est dans la situation de n'avoir plus comme réponse possible que la violence, sauf s'il se traite comme un homme réduit à des comportements réflexes. [...]
[...] La transformation de l'enfant en adolescent a pour principal effet de détruire l'équilibre complexe des relations intra familiales. Un peu de psychologie "dielienne": Il existe trois grandes pulsions qui régentent le comportement humain. Il en est de même chez l'enfant, avec la difficulté du manque de maîtrise en plus. Or l'équilibre satisfaisant cette harmonie, qui est le but suprême d'une vie réussie, résulte justement du dosage de ces trois pulsions: sexuelle, matérielle et spirituelle. L'esprit de l'homme se distingue par une architecture complexe; il y a deux grandes instances psychiques qui gèrent notre vie et nos actions : - Le conscient (ou moi de Freud) - L'inconscient, avec le subconscient et le sur conscient (la plus intuitive de ces instances) que Freud et Groddek appelaient respectivement le ça et le surmoi. [...]
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