« Violences urbaines » est une expression récente qui est apparue au début des années 90 dans le discours des médias, des hommes politiques, des professionnels de la sécurité et même de nombreux intellectuels. C'est au cours du dernier demi siècle que le problème des violences et de la sécurité s'est posé de manière significative. Cette période se caractérise par le développement de la société de consommation, l'augmentation du chômage et la concentration spatiale des inégalités sociales (...)
[...] Ainsi emplois jeunes sont créés dans la police nationale. En mars 1999, la création de police de proximité et de conseils locaux de prévention et de sécurité complète le dispositif. Les élections présidentielles et législatives de 2002 qui ont vue revenir la droite au pouvoir se sont faites en grande partie sur le thème de la sécurité. La droite prend de nouvelles mesures : les sanctions- éducatives peuvent être prises à l'encontre de mineurs délinquants et pour les 13/18 ans sont créés des centres éducatifs fermés. [...]
[...] Au début des années 60, apparaissent ce que l'on appelle les casseurs : ce sont des violences collectives gratuites (destruction de biens publics, de vitrines, incendie de véhicules). Dans les années 70 et 80, le marché du travail se transforme, cette transformation se caractérise par une forte hausse du chômage. Sont ainsi exclus de l'emploi une partie des vieux ouvriers peu ou pas qualifié et une forte part des jeunes sortant du système scolaire sans diplôme. Les jeunes alternent emploi et chômage, ceci est particulièrement vrai pour les jeunes issus de l'immigration. [...]
[...] Faut-il établir une relation entre délinquance et immigration ? A première vue, les statistiques semblent l'imposer : alors qu'ils ne représentent officiellement que de la population totale, les étrangers représentent 31% de la population des prisons. Tirer argument de ces chiffres pour en conclure que, si l'on expulsait les délinquants étrangers, la criminalité baisserait est un argument pour le moins fallacieux. Parmi les 30% d'étrangers détenus dans les prisons françaises sont des individus placés en détention préventive pour infraction à la législation sur les étrangers. [...]
[...] Les violences urbaines depuis les années 50 C'est en juillet 1959 qu'apparaît la figure médiatique des blousons noirs : ce sont des jeunes de banlieues qui faisaient peur en raison de leur violence. La nouveauté n'est pas la violence physique mais les vols, particulièrement d'automobiles. En effet, la voiture est le grand symbole de la société de consommation, elle représente l'émancipation, la liberté. C'est donc l'un des symboles de cette nouvelle société de consommation qu'une partie des jeunes tente de posséder par tous les moyens. [...]
[...] Vouloir comprendre la violence c'est sûrement bien. Mais un des risques de trop vouloir l'expliquer c'est de la justifier. Dire à quelqu'un quelle bonne raison il a d'être violent, ne serait ce pas le tenter de prendre cette explication comme un prétexte pour ne pas changer ? Ne serait ce pas lui tendre une perche pour qu'il affirme ne pas pouvoir ne pas être violent ? [...]
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