J.Donzelot se penche dans cet ouvrage sur la crise des banlieues, suite aux émeutes qui ont été soulevées ces dernières en novembre 2005. Il souligne ici l'importance d'envisager la ville autrement qu'elle ne l'est aujourd'hui, c'est-à-dire en tant qu'entité de diversité et de dynamisme, et non plus en tant qu'instrument de division.
Le mot « racaille », prononcé par le ministre de l'Intérieur de l'époque (qui n'a pourtant ici fait que reprendre un terme utilisé par les jeunes de banlieue, lorsqu'ils parlent d'eux-mêmes) n'a pu engendrer d'aussi vives réactions que parce qu'un problème plus profond était sous-jacent, mettant ainsi en évidence l'inefficacité des différentes politiques menées jusque là. L'auteur va donc analyser la politique de la ville depuis ses origines, mais aussi telle qu'elle est élaborée à l'étranger, afin d'identifier les causes de ces échecs, et de proposer d'autres solutions, plus efficaces pour l'avenir.
J.Donzelot avance alors un nouveau positionnement : il ne faudrait plus une politique « de » la ville, mais « pour » la ville (...)
[...] Une politique commune, tout en étant plus proche des citoyens serait un moyen efficace d'empêcher que la ville ne se défasse Analyse Le Président de la République a dans son discours du 8 février 2008 déclaré que la politique de la ville était une priorité pour le gouvernement Cela prouve qu'il s'agit toujours d'un sujet sensible, d'actualité. Quand la ville se défait. Quelle politique face à la crise des banlieues de J.Donzelot a été publié en 2006. L'auteur s'interrogeait alors sur la politique de la ville qu'il fallait adopter en France, et faisait en ce sens certaines propositions. [...]
[...] Elever la capacité de pouvoir des habitants : L'auteur s'inspire ici de l'« empowerment américain (traduisible par acquisition d'un pouvoir méthode qui consiste à accroître la capacité de pouvoir des gens dans leur vie. Il suggère que la réforme urbaine se fasse en collaboration étroite avec les habitants, via leur consultation régulière. A noter que J.Donzelot déplore les actuelles mesures de participation mises en place, qui ne permettent pas selon lui, une réelle implication des citoyens. Souvent même, on constate que les personnes sont dans l'ignorance alors que la situation les concerne directement (comme par exemple lorsque des immeubles sont démolis : leurs habitants ignorent ce qu'ils vont devenir). [...]
[...] Il m'a donc semblé intéressant de voir de quelle façon la situation a évolué entre ces deux dates. Force est de constater que certains problèmes sont toujours bien présents mais que des débuts de réponse ont été apportés Des problèmes toujours bien présents Si l'on fait un bilan de la situation actuelle, on remarque qu'il existe toujours des «ghettos en France et que les mesures de mixité sociale connaissent des vrais échecs La réalité des ghettos en France J.Donzelot estimait que le problème des banlieues provenait principalement de la fragmentation de la ville, de la mise à l'écart des plus pauvres. [...]
[...] Son auteur, J.Donzelot (1943), est Maître de Conférences en Science Politique à l'Université de Paris X Nanterre. Il est également directeur du CEDOV (Centre d'Etudes, d'Observation et de Documentation sur les Villes) depuis 1991 et directeur du CEPS (Centre d'Etudes des Politiques Sociales) depuis 1984. Il est de plus, conseiller scientifique au Plan Urbanisme Construction.[1] D'une manière générale, ce sociologue français est reconnu comme étant un spécialiste des questions urbaines et sociales. La lecture de l'un de ses ouvrages semble donc être appropriée, afin d'apporter des éléments de réponse à notre questionnement, relatif au problème des banlieues. [...]
[...] J.Donzelot avance alors un nouveau positionnement : il ne faudrait plus une politique de la ville, mais pour la ville. De manière générale, l'auteur constate les changements opérés dans la prise en compte de la question sociale et ce, parallèlement à la mondialisation : d'abord centrée sur l'exclusion et les problèmes qui en découlent, elle s'est par la suite rattachée principalement à la condition salariale. Il note également que les politiques ont une vision étriquée de la banlieue, qu'ils réduisent de plus en plus au seul problème de la délinquance, et ne proposent que des solutions liées à l'urbanisme (comme par exemple avec les fréquentes démolitions des immeubles de cité, les barres L'ouvrage est découpé en trois grandes parties : LA QUESTION URBAINE, ou l'apparition d'une logique de séparation dans la ville : La question sociale est apparue au XIXe siècle, lorsque notre société a été confrontée à des conflits entre ses membres, au sein des villes. [...]
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