Près de 80 % de la population mondiale vit dans une ville, ce conglomérat urbain se caractérisant par la continuité du bâti et la densité de population. Si le visage des villes pouvait varier d'un continent à l'autre au début du siècle, la tendance est aujourd'hui à l'uniformisation. Le phénomène de métropolisation s'est en effet largement répandu, dessinant derrière lui dans les pays en difficulté des contrastes saisissants entre les villes immenses et les campagnes démunies. En France, cependant, et dans bon nombre de pays industrialisés, le maillage urbain est dense et organisé. La ville, berceau de la modernité, est sujette à une irrésistible transformation : elle s'étoffe, s'étale et, en interaction permanente avec les hommes, change d'apparence. C'est donc tout naturellement qu'elle est devenue, particulièrement après la Seconde Guerre Mondiale, une préoccupation des politiques.
Attractive mais souvent redoutée voire fuie, la ville est la source d'interrogations. Elle est bel et bien en crise et il est difficile d'imaginer qu'il suffise que les politiques la remodèlent pour qu'elle retrouve sa cohérence et soit profondément réhabilitée. La ville ne serait-elle pas victime de son succès ?
La ville se métamorphose, suscitant de nouveaux comportements et des enjeux inédits (I). Lieu de tous les paradoxes, elle est la cible de politiques d'aménagements et de réhabilitation controversées (II), dont les moyens sont plus conséquents.
[...] Parce que la ville est en crise, ses enjeux restent les mêmes. L'Etat et les collectivités territoriales se sont emparés du problème. Une prise de conscience et de nouveaux moyens constitueront la clé du cercle vicieux pour rendre à la ville la mesure qui lui fait défaut. Bibliographie Manhattan Transfer, John Dos Passos. La Ville, J. Salomon. La ville, Y.H. Bonello. [...]
[...] II : La ville est méconnaissable. Elle a échoué sur bien des plans. Progressivement métamorphosée, elle est à présent la source de paradoxes profonds Ce qui faisait d'elle un objet d'attraction en fait aujourd'hui un objet de fuite. Mais si son image et son devenir sont confus, il semble difficile d'imaginer des politiques efficaces, si tant est que la ville soit effectivement victime de son succès. Le constat qui s'opère est le suivant : la ville déstabilise. Elle est le lieu de la perte de repères et des paradoxes. [...]
[...] La ville, berceau de la modernité, est sujette à une irrésistible transformation : elle s'étoffe, s'étale et, en interaction permanente avec les hommes, change d'apparence. C'est donc tout naturellement qu'elle est devenue, particulièrement après la Seconde Guerre Mondiale, une préoccupation des politiques. Attractive mais souvent redoutée voire fuie, la ville est la source d'interrogations. Elle est bel et bien en crise et il est difficile d'imaginer qu'il suffise que les politiques la remodèlent pour qu'elle retrouve sa cohérence et soit profondément réhabilitée. La ville ne serait- elle pas victime de son succès ? [...]
[...] La ville est donc désormais structurée en zones concentriques autour de la ville-centre, qui est souvent le centre historique. Viennent ensuite les faubourgs, puis la première couronne de banlieue, la deuxième et enfin la banlieue externe. L'engorgement des villes-centres principalement consacrées au commerce ou aux bâtiments administratifs, ainsi que la hausse des prix des logements qui y sont situés ont conduit à l'étalement urbain progressif et souvent anarchique. C'est, conjointement, le développement des lotissements qui voit s'accomplir le rêve moderne de chaque urbain : la maison avec jardin. [...]
[...] La ville est née des suites de la révolution industrielle et de l'exode rural qui a suivi. Désormais, dans des proportions moindres, c'est le phénomène inverse qui semble s'opérer : on parle de rurbanisation. Les urbains, lassés de la ville, recherchent une meilleure qualité de vie et partent s'installer dans des zones de campagne plus ou moins proches des villes, tout en gardant leur emploi, quitte à faire un long trajet quotidiennement. Dans le même esprit, des villes-dortoirs se sont créées autour des grandes villes engorgées, apportant une réponse au problème récurrent du manque de logements. [...]
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