Réflexion abordant la question de la mixité sociale, du point de vue urbain, en interrogeant l'évolution du problème social de l'intégration. Il propose aussi quelques pistes pour changer de vision et avancer pour le vivre ensemble.
[...] Les effets pervers de la mixité sociale sont les loyers trop chers pour les couches modestes, les conditions d'attribution de logements discriminatoires, certaines communes qui préfèrent payer des pénalités que céder à la loi SRU, les regroupements communautaires qui limitent l'intégration (notamment l'urbanisme affinitaire des classes moyennes qui se regroupent volontairement dans des petits villages), des bailleurs qui favorisent l'arrivée de jeunes ménages de petite taille, la politique de démolition des grands ensembles qui excluent davantage les populations immigrées du parc social (rénovations urbaines pour accueillir des habitants plus aisés dans les quartiers sensibles). III/. La mixité sociale dans l'histoire A. Histoire La conception de la ville a évolué dans le temps, à travers les siècles. La question du logement, de l'hygiène de vie, du cadre de vie et des relations sociales a été au cœur des préoccupations de chacun. [...]
[...] Le but affiché est ainsi de prôner un cosmopolitisme qui serait facteur de lien social, d'échanges propices au développement social de chacun. L'une des questions que pose la vie urbaine est celle de l'exclusion sociale, de la marginalité. Ainsi, nous allons nous interroger sur les thèmes de l'intégration et de l'exclusion dans la ville : en quoi génère-t- elle du lien social et de l'exclusion ? Nous verrons donc la ville comme facteur d'intégration pour ensuite montrer comment elle peut aussi créer de l'exclusion. Puis nous donnerons notre avis sur les objectifs de la politique de la ville aujourd'hui. I/. [...]
[...] Un des avantages est la forte densité, qui explique notamment l'exil de personnes âgées vers les centres-villes où il y a plus d'activités, de services et d'interactions possibles. Les mesures actuelles dans les villes pour renforcer le lien social et l'intégration passe beaucoup par le domaine associatif et économique. La mise en place d'événements, d'activités culturelles et sportives, de voyages, de découvertes thématiques, d'aide aux associations, la création de structures comme les missions locales ou associations intermédiaires permettent ainsi de réduire les inégalités de situation entre les territoires. [...]
[...] Contrairement à la campagne où la vie familiale et le voisinage permettait essentiellement l'intégration de chacun, la ville offre au citadin la possibilité de se socialiser différemment, qu'il ait de la famille ou non, des voisins ou non. C'est la taille et la densité de cet espace urbain qui assurent la multiplication des moyens de socialisation. Les transports en commun permettent ainsi de se déplacer plus rapidement d'un point à un autre et donc d'augmenter le champ du possible. L'intégration suppose une volonté des uns et des autres d'établir une identité collective. [...]
[...] La mixité sociale et la politique de la ville Si la ville permet d'intégrer les individus qui la composent, elle semble avoir de plus en plus de mal à freiner le sentiment d'exclusion et l'affaiblissement des liens sociaux. Certains intellectuels et universitaires ont effectivement mis en évidence l'échec de la politique de la ville, qui ne s'attaquerait pas vraiment au cœur du problème, se contentant de quelques mesures et dispositifs se superposant mais sans réels liens. Aussi, la difficulté politique de mettre en œuvre cette mixité sociale, érigée comme un objectif de la politique de l'habitat, semble se ressentir ces dernières années de manière significative. [...]
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